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Windows 11 : Recall, la fonction controversée de Microsoft, fonctionne déjà sur des PC « non compatibles »

La future fonctionnalité de Microsoft qui enregistrera tout ce que vous faites sur votre PC ne peut, en principe, fonctionner que sur certaines configurations. Mais des bidouilleurs ont déjà réussi à l’activer sur des machines ne répondant pas au cahier des charges officiel.

Windows 11 pourra bientôt enregistrer tous vos faits et gestes sur votre PC avec Recall. Avec cette nouvelle fonctionnalité, Microsoft entend proposer aux utilisateurs de Windows 11 une solution leur permettant de retrouver facilement tout ce qu’ils ont fait ou vu passer sur leur machine au cours des dernières semaines d’utilisation.

Pour ce faire, Recall (Rappel, en français) va se charger d’enregistrer, à intervalles réguliers, une capture d’écran de tout ce que vous faites sur votre machine. Toutes les images enregistrées seront ensuite consignées au sein d’une interface dédiée qui le présentera dans l’ordre chronologique, vous permettant ainsi de remonter le temps en consultant l’historique de toutes vos manipulations.

À lire aussi : avec Recall, Windows 11 enregistrera toutes vos activités sur votre PC

Cependant, Recall, dont la sortie est prévue avec le déploiement de Windows 11 24H2 à l’automne prochain, risque, au moins dans un premier temps, de n’être disponible que pour un très faible nombre d’utilisateurs. Et pour cause, Microsoft a indiqué que la fonction serait exclusive aux machines Copilot+ PC, des machines taillées pour l’IA puisqu’elles embarqueront des puces spécifiques (NPU) entièrement dédiées à cet office. Enfin, ça, c’est la version officielle que Microsoft a bien voulu servir. Car en réalité, Recall fonctionnerait parfaitement sur des PC dont la fiche technique ne répond pas au cahier des charges de Microsoft.

 

Recall est déjà fonctionnel sur les PC actuels

Albacore, un développeur bien connu des bidouilleurs sous Windows, a annoncé sur Twitter / X avoir réussi à faire fonctionner Recall sur un PC ne répondant à aucun des critères de Microsoft. Celui qui est à l’origine de ViVeTool (un utilitaire permettant d’activer des fonctions cachées en cours de test sur Windows) a en effet pu utiliser la fonction Recall sur un PC ne répondant pas aux exigences de Microsoft. Celui-ci est doté d’un processeur Snapdragon 7C+ Gen3, avec 3,4 Go de RAM et surtout, il n’embarque aucun NPU, la puce dédiée aux tâches alimentées par l’intelligence artificielle.

Captures d’écran à l’appui, il a montré qu’il avait pu utiliser la fonctionnalité sur son PC et qu’à sa grande surprise, le module fonctionnait étonnamment bien. Il précise toutefois que si aucun NPU n’est requis pour exécuter le cœur de Recall, la puce dédiée à l’IA est requise pour certaines tâches plus spécifiques.

Si Recall pourra à coup sûr vous sortir d’un mauvais pas, une telle fonctionnalité soulève aussi de nombreuses questions. Certains la voient en effet déjà comme un véritable cauchemar pour la vie privée. Microsoft a pourtant expliqué que la fonctionnalité serait basée sur des données stockées localement, et que celles-ci seraient chiffrées. Mais la firme de Redmond devra faire encore quelques efforts pour convaincre le plus grand nombre que son nouvel outil couplé à l’IA ne viendra pas piller votre vie privée.

 

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Par : Opera

Source : Neowin


Geoffroy Ondet
Votre opinion
  1. “Microsoft a pourtant expliqué que la fonctionnalité serait basée sur des données stockées localement, et que celles-ci seraient chiffrées.”
    Euh, Microsoft, c’est bien la boîte qui a permis au gouvernement américain d’accéder à nos informations ? Et sur quelle base devrait-ont les croire ?

  2. Il doit bien y avoir quelque part un règlement sur l’obsolescence programmée.
    Est-il possible d’engager une “class-action” pour obliger MSFT à maintenir Windows 10 et même à l’alléger de multitudes de modules inutiles pour 99 % des utilisateurs, ils sont là souvent pour capter nos données, sous des prétextes divers
    Quant à ces fonctions nouvelles sur Windows 11 “pour nous aider” comment l’Europe peut-elle les rendre optionnelles en s’appuyant sur le RGPD ?

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