L’opérateur de télécommunications Altitude Télécom estime que le moment est venu pour lui de se doter d’une vraie marque destinée au grand public. Par le biais d’une filiale créée pour l’occasion, l’entreprise normande va distribuer, à compter du 1er septembre prochain, une toute nouvelle offre commerciale baptisée WiBox, qui cible en priorité les zones où le haut débit se fait rare.
WiBox sera proposé au démarrage dans seize départements, dont l’Yonne, la Sarthe ou encore le Calvados (1). Elle consistera en un accès à Internet simple, au prix de 39 euros par mois (2 Mbit/s maximum en descente, 512 kbit/s maximum en montée) avec une option de 6 euros mensuels pour la téléphonie sur IP illimitée en France, hors numéros spéciaux (2).
La technologie d’accès sera essentiellement le WiMAX, mais aussi, de façon très marginale, le Wi-Fi et l’ADSL. Les habitants des départements concernés pourront tester leur éligibilité à l’offre WiBox sur le site dédié, qui sera mis en ligne début septembre.
Une stratégie de marque
Dans les faits, WiBox n’a rien de réellement nouveau. En effet, Altitude Télécom commercialisait déjà des offres similaires auprès des particuliers et des petites entreprises dans ces départements, où l’opérateur a développé des réseaux pour son compte (il possède treize licences régionales WiMAX) ou pour celui de collectivités territoriales.
L’offre WiBox vise à lisser et réunir les prestations de l’opérateur sous une seule et même bannière. Et à « communiquer plus facilement auprès de nouveaux clients potentiels, qui ne seraient pas au courant, par exemple, de leur égibilité au WiMAX », indique Thomas Picard, directeur financier du groupe Altitude. Le devenir des clients actuels d’Altitude fait encore l’objet de discussions, selon Sébastien Bonutto, responsable de l’activité WiBox.
De nouveaux territoires et du triple-play
L’offre WiBox ne rendra donc pas éligibles au haut débit des particuliers qui ne l’étaient pas jusqu’à présent. Altitude Télécom dit ne pas exclure d’étendre la marque grand public WiBox à d’autres territoires où l’opérateur n’opère pas d’infrastructure télécom et proposer un forfait triple-play, donc avec la télévision, là où c’est techiquement possible (là où les débits ADSL sont suffisants, le WiMAX n’étant pas adapté à la fourniture de flux vidéo).
Selon Thomas Picard, l’activité grand public d’Altitude Télécom représente aujourd’hui environ 3 % du chiffre d’affaires de l’opérateur, qui s’est établi à 76 millions d’euros en 2008. En 2005, Altitude avait cédé sa licence WiMAX nationale à Iliad, la maison mère de Free, qui n’en a rien fait de concret depuis. Altitude Télécom s’est de son côté rabattu sur des licences régionales.
Le WiMAX, présenté comme la solution magique pour apporter le haut débit dans les zones blanches en la matière, est aujourd’hui embourbé en France. En avril dernier, le régulateur des télécoms publiait un bilan médiocre du déploiement de cette technologie par la vingtaine d’opérateurs concernés.
(1) Les départements 12, 14, 21, 27, 31, 35, 39, 55, 61, 64, 67, 72, 76, 79, 85, 89.
(2) Pour un engagement de douze mois. Les 39 euros comprennent aussi cinq boîtes de messagerie, 50 Mo d’hébergement pour un site Web et la location de l’équipement terminal. Une option de sécurisation des boîtes de courriels est proposée à 1,50 euro par mois.
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