01net. : L’Arcep a publié vendredi 7 juillet l’attribution des
licences de boucle locale radio par région, qui permettront de fournir du haut-débit sans fil. Quelles sont les
prochaines étapes dans ce dossier ?
Vincent Grivet : Il faut déjà attendre les délais administratifs, durant lesquels l’Arcep va formaliser les attributions. Ensuite, on entrera dans le calendrier plus lent du déploiement, ce qui nous prendra une bonne
partie des douze prochains mois. Tout ça pour un démarrage commercial, qui sera limité au début, dans la deuxième partie de l’année 2007.Une fois acquises, les licences pourront être revendues ou louées à d’autres opérateurs ou, encore, faire l’objet d’une offre de gros. Quelles sont les intentions de Maxtel (1) en la matière ?
Nous n’avons pas l’intention d’être vendeurs. Avec treize régions, nous avons un ensemble d’une belle taille. On aurait eu trois régions, on se serait posé des questions, mais là, nous n’avons pas tellement d’états d’âme. Quant à racheter,
il ne faut jamais dire jamais… Mais si on se fixe un calendrier à trois ans, il y aura d’autres fréquences disponibles, l’Arcep étudie la question. Nous aurons donc largement de quoi compléter notre couverture. On peut tout à fait commencer
notre business sans ça.
Nous allons créer des offres de gros, dont les acheteurs seront des FAI, des MVNO [des opérateurs de téléphonie mobile sans réseau, NDLR], mais aussi plein d’acteurs qui ne sont pas dans les télécoms mais dont les
métiers nécessitent de la connectivité. Envoyer de l’information routière, des programmes de cinéma, etc.Le premier enjeu de ces licences, c’est la couverture des ‘ zones blanches ‘ sans ADSL. Quelles sont-elles dans les régions que vous avez obtenues ?
Il est très difficile de citer des zones. Il s’agit de noms de communes, ou de quartiers de certaines communes. Notre candidature était très attachée aux zones blanches. On n’a jamais imaginé que le WiMAX viendrait concurrencer
frontalement l’ADSL là où celui-ci fonctionne parfaitement. Nous avons positionné nos stations de base de manière à couvrir 100 % des zones blanches. Mais, à l’intérieur des zones, nous pouvons garantir 80 % de couverture. Il arrivera
toujours que, ponctuellement, étant donné le relief par exemple, une ou deux habitations ne soient pas couvertes.A plus lointaine échéance, l’Arcep à parler d” usages nomades ‘. Quelle différence avec la mobilité ?
L’une des applications importantes du WiMAX, c’est le nomadisme [pour une connexion à Internet, par exemple, NDLR]. Le nomadisme de courte distance, quand l’utilisateur sort de sa maison et fait le tour de son jardin,
ou de plus longue distance. C’est le cas des gens qui partiront en vacances. Dans ce dernier cas, il y a le besoin d’une bonne interopérabilité, d’où des accords nécessaires de ‘ roaming ‘
[ou
itinérance, comme en téléphonie mobile, NDLR] avec d’autres opérateurs.
La mobilité permet de garder la connexion ouverte quand on passe d’une antenne relais à l’autre, pas le nomadisme. Techniquement, une version du WiMAX permet la mobilité mais, d’un point de vue réglementaire, c’est interdit. Cela dit,
d’un point de vue business, cela ne nous dérange pas tellement car on sait que la majorité des usages se feront en mode fixe ou nomade.
(1) Maxtel est un consortium qui regroupe la Société des autoroutes Paris-Rhin-Rhône et Altitude Telecom.
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