Yves Jego, ancien secrétaire d’Etat chargé de l’outre-mer, actuel député et maire de Montereau-Fault-Yonne (77), n’est pas seulement préoccupé par les élections régionales, où il est candidat sur la liste UMP de Valérie Pécresse en Ile-de-France. Wikipédia lui pose quelques soucis, comme le raconte Jean-Marc Manach sur son blog BugBrother, sur le site du Monde.
En effet, depuis le 2 mars, la page qui lui est consacrée sur l’encyclopédie collaborative est « protégée ». Autrement dit, elle est accessible, mais les internautes n’ont plus la possibilité d’intervenir dessus, ils peuvent seulement la consulter.
C’est une mesure exceptionnelle que prennent parfois les administrateurs de Wikipédia quand un contenu déchaîne les passions et provoque une « guerre d’édition ». C’était notamment arrivé à la page de Roman Polanski dans la foulée de son arrestation en Suisse en septembre 2009.
Et contre toute attente, le sujet « Yves Jego » attise la polémique. D’après l’historique des modifications opérées sur la page, on remarque une rafale d’interventions d’un certain JEGOY, mais aussi d’un Jegoyves et d’un Yvesjego, tous repassant derrière des modifications faites par d’autres internautes, qui eux-mêmes reviennent sur les corrections fraîchement effectuées.
Vandalisme excessif
Ce sont en particulier les démêlés judiciaires de l’ancien secrétaire d’Etat à l’outre-mer qui font débat. Jegoyves s’échinant à modifier ce qu’écrivent les autres, qui eux-mêmes ne cessent de réactiver les versions précédentes de la page.
On remarquera notamment que le 1er mars à 16h20, le wikipédien LeBeotien a procédé à une « Rectification des édulcorations apportées au paragraphe judiciaire par Jegoyves. Rétablissement de la neutralité, et au passage de l’orthographe et de la syntaxe du chapitre même »…
Si l’on se fie toujours à l’historique des modifications, ces problèmes ne datent pas de cette année. En mars 2009, déjà, la page Wikipédia d’Yves Jego avait été protégée. Mais en un an, la raison de la procédure a changé : l’an dernier, c’était pour la « guerre d’édition », cette année, c’est pour « vandalisme excessif ». Dans le premier cas, il s’agit d’un conflit d’interprétation, d’un désaccord entre contributeurs. Dans le deuxième cas, il est question de sabotage (contenu effacé, spam, expression d’opinion, etc). Bref : ce n’est pas très classe…
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