Tout au long de l’année 2010, le site WikiLeaks publie des documents et des vidéos concernant les dessous des forces armées et de la diplomatie américaines. Des bombes à répétition révélant des informations sensibles et souvent controversées. Julian Assange, qui a créé le site en 2006, est rapidement arrêté au Royaume-Uni à la demande de la Suède pour des accusations d’agression sexuelle — qu’il a toujours niées.
Une saga judiciaire sur fond de révélations embarrassantes pour les États-Unis
En 2012, pour échapper à une extradition vers la Suède, il demande l’asile politique auprès de l’ambassade d’Équateur à Londres, où il reste pendant près de sept ans. En novembre 2019, les autorités suédoises abandonnent les poursuites, ce qui n’est guère un réconfort pour Julian Assange : en avril de la même année, l’Équateur révoque en effet son asile, ce qui permet à la police britannique de l’arrêter et de l’incarcérer en attendant une extradition cette fois aux États-Unis. Il y est inculpé pour 18 chefs d’accusation en lien avec des intrusions informatiques et de l’espionnage.
Depuis, il multiplie les audiences pour empêcher l’extradition américaine. Jusqu’à aujourd’hui : WikiLeaks a en effet annoncé qu’Assange avait quitté ce 24 juin la prison de haute sécurité de Belmarsh, après 1 901 jours passés à l’ombre. Il a pu s’envoler pour l’Australie, son pays natal. Les documents judiciaires indiquent qu’Assange a conclu un accord de « plaider coupable » avec les États-Unis.
Julian Assange devrait connaitre son sort dans la nuit de mardi à mercredi : un tribunal américain des îles Mariannes, en plein Pacifique, prendra acte du « plaider coupable » avec une condamnation à la clé de 62 mois. Une période qu’il a déjà réalisée au Royaume-Uni, ce qui signifie qu’il est effectivement libre. Quant au débat sur la transparence initiée par WikiLeaks il y a 14 ans, il est toujours d’actualité.
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Source : CNN