WikiLeaks a réagi à un documentaire critique à l’égard de son fondateur Julian Assange et de sa taupe présumée Bradley Manning, dénonçant des erreurs d’interprétation « irresponsables ». Le site Internet a assuré ne pas avoir été consulté pour le film We Steal Secrets : The Story of WikiLeaks, réalisé par Alex Gibney, qui doit sortir vendredi 31 mai 2013 aux Etats-Unis.
Le documentaire se concentre sur le fondateur controversé de WikiLeaks, l’Australien Julian Assange, ainsi que sur sa taupe présumée accusée d’avoir transmis entre 2009 et 2010 des milliers de documents militaires américains et de dépêches du département d’Etat, l’ancien soldat américain Bradley Manning. Ex-analyste du renseignement en Irak, Manning est notamment accusé de « collusion avec l’ennemi » et encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Son procès s’ouvrira le 3 juin.
De son côté, Assange est depuis juin 2012 réfugié à l’ambassade d’Equateur à Londres afin d’échapper à un mandat d’arrêt européen émis par la Suède pour une affaire de viol et d’agression sexuelle présumés, dans laquelle il clame son innocence. Il affirme que s’il est envoyé en Suède, il risque d’être extradé vers les Etats-Unis et d’y encourir la peine de mort ou la prison à vie.
Le documentaire « présente les actes présumés de Manning comme résultant d’une faiblesse de caractère plutôt qu’une réelle prise de conscience », a souligné WikiLeaks jeudi 23 mai dans un communiqué. Dans le film, le portrait de sa relation avec Assange est « largement irresponsable » et « suggère – de façon erronée puisque les preuves montrent le contraire – qu’Assange a comploté avec Manning pour mener des actions d’espionnage ou d’autres offenses similaires ».
« Ni Julian Assange ni aucune personne liée à WikiLeaks (…) n’a accepté de participer à ce documentaire », poursuit le site, qui publie une retranscription écrite du film avec des annotations mettant en avant ce qu’il considère comme des erreurs. Dans une interview récente sur CBS, Alex Gibney avait assuré qu’Assange avait rejeté ses demandes d’interviews. Interrogé vendredi sur la radio NPR, le réalisateur a néanmoins reconnu que si Assange et Manning n’avaient pas changé la façon dont les gouvernements fonctionnent, ils avaient aidé à dévoiler les gens qui « tiennent les manettes ».
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