WiiWare et DSiWare - Episode 31 : piquez une tête avec Dive : The Medes Islands Secret

WiiWare

A mi-chemin entre Ecco the Dolphin et un Metroid zen, Dive se fait une place de choix cette semaine.

Dive : The Medes Islands Secret

Dive est bien plus ambitieux qu’il n’en a l’air. Sous ses allures de Endless Ocean du pauvre, voire de simulateur d’aquarium, se cache en fait un jeu d’exploration plutôt malin. L’affaire rappelle un peu le cas Ecco, cette série de jeux aquatiques développée dans les années 1990 par Sega. Si on pense à Ecco, ce n’est pas que pour les fonds marins, mais aussi pour le déroulement de l’aventure et sa vue de côté. Pour autant, même si on joue sur un plan en 2D, notez que les graphismes sont en 3D et même très beaux pour de la Wii.

Le principe : vous êtes une sorte d’Indiana Jones en palmes, un Lara Croft avec un tuba et un harpon, parti à la recherche de trésors mystérieux. Ceux-ci sont dispersés le long de niveaux à la taille très respectable. Le hic, c’est que votre équipement ne vous permet pas d’office d’affronter les grandes profondeurs. Avant de pouvoir plonger à plus de 50 m par exemple, il faudra collecter assez de trésors pour vous acheter une nouvelle combinaison. Idem pour le harpon, ou vos bouteilles d’oxygène, dont vous pourrez vous offrir des améliorations au fur et à mesure de vos découvertes.

Du coup, le joueur se retrouve obligé de progresser par étape, renonçant à pousser un peu trop loin son exploration, pour voguer vers des fonds plus cléments en attendant d’acheter l’équipement adéquat. Un encouragement au renoncement et à la patience qui rajoute au côté « contemplatif » du titre. Contemplatif mais pas si évident, car tandis qu’on évite soigneusement raies mantas et méduses géantes, il faut toujours garder un oeil sur sa jauge d’oxygène qui descend inexorablement.

Seul point noir : Dive pêche (sans jeu de mot) par sa bande son apathique et ses bruitages approximatifs. Mais pas de quoi renoncer à cette plongée en eau claire.

Note : 4/5
Prix : 1 000 Wii Points

Family Pirate Party

Il y a un peu de Mario Party, mélangé à du Monopoly dans ce nouvel opus de la très moyenne série Family. On y progresse à coups de dés, comme dans un jeu de l’oie. Si le joueur tombe sur une île vierge, il se l’approprie et gagne un bonus en espèce sonnantes et trébuchantes. Si l’île a déjà un propriétaire, l’intrus doit payer une amende. A quelques exceptions près, ce sont là toutes les règles de Family Pirate Party. Autrement dit, c’est Mario Party sans le côté ludique des minijeux ou le Monopoly sans la variété ni le minimum de stratégie. Autrement dit, ça n’a pas grand intérêt. Le jeu prend peut-être un peu de piquant avec les packs de cartes bonus payants (3 € chaque), mais à ce prix-là, pas sûr qu’il faille prendre le risque.

Note : 1,5/5
Prix : 500 Wii Points

DSiWare

Sale temps pour le DSiWare, ou un ersatz de Pokémon, pas foncièrement malhonnête mais sans âme, tient le haut du pavé.

Crystal Monsters

La recette des jeux Gameloft est connue : proposer, pour un prix très raisonnable, des copies quasi conformes de classiques du jeu vidéo. Sauf que pour ce prix-là (5 € en l’occurrence), inutile d’espérer la profondeur ou la durée de vie d’un « vrai » jeu. Ainsi, Chatbrûle, Crapodo et Florâleuse ne sont pas de nouveaux Pokémon, mais trois des 160 Crystal Monsters. Des bestioles kawaï qu’on affronte en tour par tour et qu’on capture à l’aide de cristaux.

Comme Pokémon, ça se présente sous la forme d’un action-RPG, comme Pokémon, les créatures sont toutes affiliées à un élément et possèdent différentes attaques, mais contrairement à Pokémon, titre complexe mais toujours simple, clair et carré, tout est ici très boîteux. Révélateur : la maniabilité, qu’il s’agisse de se déplacer ou de naviguer dans les menus, est une vraie plaie. Sur le fond, l’équilibre des combats n’arrive pas non plus à la cheville de ceux du jeu culte de Nintendo, et le tout est d’une linéarité à des années lumières du titre dont il s’inspire. Seule originalité : quelques modestes QTE qui permettent de placer des attaques plus puissantes, d’améliorer sa défense ou de faciliter une capture de Pokém… pardon, de Crystal Monster. Bref, même pour 5 €, on aurait tort de préférer la copie à l’original.

Note : 2,5/5
Prix : 500 DSi Points

Puffins : Let’s Race

On s’en veut un peu de descendre systématiquement les jeux de la série Puffins, fruit du travail d’un studio (Other Ocean) probablement modeste, mais on ne va quand même pas se forcer à dire du bien de jeux aussi peu fun. Cette fois-ci, Puffins louche du côté des courses à la Mario Kart, le genre très arcade, avec des bonus à ramasser. Le souci, c’est qu’un macareux (le fameux « puffin » du titre), c’est quand même très lourd à déplacer, et même avec tous les efforts du monde, la moitié des virages se terminent dans le mur. D’autant plus gênant que notre macareux à une barre de vie, qui diminue du coup dramatiquement vite, jusqu’au game over. Rajoutez à ça un manque flagrant d’imagination en ce qui concerne les coureurs (tous des macareux uniformément noirs et blancs) et les bonus. Et même si on peut compter sur 25 parcours différents, la banalité des premiers ne donne pas très envie de voir la suite.

Note : 1,5/5
Prix : 500 DSi Points

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Corentin Raguénès