WiiWare-DSiWare - Semaine 22 : le retour d'Art Style

WiiWare

Malgré ses apparences de jeu de gestion animalier, Lead the Meerkats déçoit. Tant pis, on se rabat sur des puzzle-games plus classiques, mais surtout plus réussis.

Art Style: PENTA TENTACLES

Ces derniers temps, la série Art Style a plutôt trouvé refuge sur DSi, avec une flopée de titres rarement géniaux mais toujours surprenants, avec leur gameplay calibré et leur look invariablement décalé. Pour son retour sur WiiWare, la série frappe donc plutôt fort, avec un Penta Tentacles qui rappelle quelques vieux souvenirs (flOw, le début de Spore) mais arrive malgré tout à accrocher l’attention. On incarne donc une sorte de pieuvre stylisée, dont chacun des tentacules (deux, trois, quatre, voire cinq, selon le mode de jeu et la difficulté) est d’une couleur différente.
Cet étrange animal possède en outre l’étonnant pouvoir de tourner sur elle-même afin d’orienter ses tentacules dans le sens désiré. C’est-à-dire que son but est d’attraper les petits organismes multicolores alentour qui lui permettent d’allonger ses appendices, organismes qui, comme de bien entendu, ne rapportent de points que s’ils entrent en contact avec le tentacule de même couleur. Dans le cas contraire, ils blesseront notre pauvre pieuvre un tantinet chatouilleuse.
Ajoutez à ça un ou deux power-ups, et vous aurez compris le principe. Simple et efficace, il s’avère rapidement additif, en particulier dans le mode « infini » où les tentacules (ainsi que la difficulté) continuent de croître indéfiniment.

Le gameplay, simple et calibré, ça c’est fait. Parlons à présent de la forme, du fameux « look décalé ». Penta Tentacles ne démérite pas, et, serait presque beau si on ne parlait pas ici d’une sorte de pieuvre multicolore plongée dans un sacré bouillon de culture. Des jolis fonds en 2D à l’animation soignée, un style qui rappelle un peu Elektroplancton, quelques effets spéciaux psychédéliques… Bref, que demandez de plus à un jeu « Art Style » ?

Note : 4.5/5
Prix : 600 Wii Points

Voodoo Dice

Ca a l’air chouette hein? Ces palmiers, ce bord de mer, ce beau temps, ce simple dé qui laisse présager un gameplay fastoche à assimiler, pour s’amuser tranquillement en sirotant quelque cocktail estival…
Bon, et bien déchantez direct, Voodoo Dice va vous faire souffrir. Voilà un puzzle-game qui joue plutôt habilement sur plusieurs niveaux. Les différents puzzles se présentent sous forme de damier, avec un point de départ, un point d’arrivée, et un simple dé à faire rouler, case par case.
Sauf qu’il y a pas mal d’obstacles sur votre route, comme des dés à faire disparaître, d’autres qui sont magnétiques, des blocs de pierre à pousser sur des boutons pour faire s’évanouir des statues, des flèches « sens unique » au sol, des téléporteurs à gogo… Ce n’est pas qu’il est extrêmement difficile ou mal fichu, mais Voodoo Dice demande une réelle gymnastique mentale qui le réserve à ceux qui aiment se faire du mal aux méninges. Ceux-là, se régaleront d’ailleurs sans doute, grâce à une réalisation tout à fait honorable, et des puzzles assez variés. Mais à 10€, mieux vaut être sûr de son coup.

Note : 3/5
Prix : 1000 Wii Points

Lead the Meerkats

Ca n’évoquera probablement rien à personne, mais dans les années 90, « Lion », le bien-nommé, proposait rien de moins qu’une simulation de… lion, dans laquelle il fallait chasser, boire, se reproduire, dormir, bref, tout ce que font les lions (et de manière générale, tout organisme vivant), en tentant de se faire une place au sein d’une savane sans pitié. C’était assez mal fichu, bourré de défauts, mais assez fascinant à sa façon, et malheureusement, personne n’a semble-t-il repris le flambeau.

Aussi, c’est avec un peu d’émotion qu’on a commencé à jouer à Lead the Meerkats, qui semblait nous proposer le même type d’expérience, mais en s’occupant cette fois-ci d’une colonie de suricates, cette sorte de mangouste d’Afrique, immortalisée par Timon dans « Le Roi Lion ».
Patatra : l’interface est imbitable, le but du jeu très flou, et le gameplay de toutes façons très pauvre. Une fois qu’on a appris à creuser et à chasser, il ne reste plus grand-chose d’autre à faire. Probablement comme « Lion » à l’époque, certes, mais il faut croire qu’on était moins regardant il y a 15 ans.

Note : 1/5
Prix : 1000 DSi Points

DSiWare

Et si Nintendo tenait enfin son Kratos ? Bon, ok, un Kratos un peu lent, un peu anémique, un peu moche. Mais n’est pas le Dieu de la Guerre qui veut.

Animal Color Cross

Actuellement en pleine crise de manque post-Picross 3D, l’auteur de ces lignes aurait vraiment voulu aimer ce clone du bon vieux Picross (2D). Pour ceux qui n’ont pas encore succombé à cette drogue dure, rappelons qu’il s’agit d’une grille dont il faut noircir certaines cases en suivant des indications chiffrées, de façon à faire apparaître un dessin.
Ca a l’air idiot, mais il faut avoir essayé pour comprendre le génie de la chose. Et d’ailleurs, si cela ne vous convainc guère, n’essayez pas de comprendre : ça vaut mieux pour vous et votre vie sociale.

Tout ça pour dire qu’Animal Color Cross est un clone de Picross, sauf qu’au lieu des bêtes cases noires et blanches de l’original, il complique un peu la tâche du joueur en proposant de nombreuses couleurs différentes, entre lesquelles il faut jongler. Malheureusement, cela devient un peu inutilement complexe, d’autant que l’interface, franchement à la ramasse, fait tout pour nous pourrir la vie. On ne pensait pas qu’une simple interface pouvait autant gâcher une expérience de jeu, et pourtant, c’est arrivé. Un cas d’école.

Note : 2/5
Prix : 500 DSi Points

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Corentin Raguénès