Internet nous ramène au temps du Far West, où les shérifs restaient bloqués aux frontières des Etats, dont se moquaient les hors-la-loi. Ainsi, la perquisition d’un ordinateur hébergé à l’étranger nécessite des démarches incompatibles avec le niveau de réactivité nécessaire.La menace planant sur le Wild Wide Web est aujourd’hui suffisamment sérieuse pour que soit convoquée une conférence du G8. Intitulée Sécurité et confiance dans le cyberespace, elle se tiendra à Paris dans quinze jours, réunissant trois cents représentants issus aussi bien du secteur public que du secteur privé. L’Europe compte en profiter pour faire valoir auprès des Etats-Unis son point de vue sur les mesures à prendre.Plutôt que l’instauration d’un cybergendarme du Net, on prône à Paris un renforcement de la coopération entre les instances existantes. “Pas question d’obliger un fournisseur d’accès français à répondre aux injonctions du FBI “, expliquait-on sous couvert d’anonymat lors d’une réunion préparatoire. Et de mettre en avant le besoin de protection de la vie privée que remet en cause le pistage des internautes et l’utilisation non contrôlée des informations personnelles.Une préoccupation louable mais bien tardive. La libéralisation de la cryptographie en France n’est en effet toujours pas achevée.
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