Certaines diversifications font chou blanc. C’est le cas de Western Digital qui a cessé la commercialisation de ses disques SCSI pour se concentrer sur ce qu’il fait de mieux : les disques pour PC de bureau.
Il y a trois ans, le constructeur, cantonné aux disques durs de milieu et d’entrée de gamme, décide d’en découdre avec Seagate et IBM pour gagner ses galons sur le marché des serveurs et des stations de travail.Mais, habitué aux marchés de volume, Western Digital peine à convaincre les fabricants de serveurs. Après plusieurs mois d’acharnement et des millions de dollars de pertes, il jette l’éponge. “C’était la meilleure décision pour la société, reconnaît son PDG, Matt Massengill. Nous nous sommes plutôt mal débrouillés sur ce marché l’année dernière. Maintenant, deux de nos principaux clients ont l’intention de réduire le nombre de leurs fournisseurs.” Cet abandon confirme la déroute du constructeur sur un secteur de plus en plus impitoyable. Les ventes de disques durs explosent (16 % de croissance l’année dernière selon Disk Trend), mais la concurrence est telle que les marges sont laminées et les bénéfices en chute libre. Résultat, du trio de tête, Seagate, Quantum et Western Digital, seul Seagate affiche des bénéfices… grâce à la revente d’une de ses filiales.Pour rester compétitif et réduire encore les coûts, Western Digital se vide petit à petit de ses employés. L’été dernier, la marque licenciait 2 500 personnes, soit plus de 25 % de son personnel. Avec l’abandon des disques SCSI, ce sont encore 420 personnes qui seront remerciées.Le constructeur n’est plus que l’ombre de lui-même. Pour développer des produits en pointe, il est même obligé de s’en remettre à la technologie IBM. Le nouveau PDG nommé début janvier a donc du pain sur la planche. Car Western Digital pourra difficilement faire cavalier seul dans ces conditions. (*) Cette rubrique d’actualité enquête sur des événements ou des annonces publiés quelques mois auparavant dans 01 Informatique.
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