Avec le lancement de la version 4 de WebSphere, IBM procède essentiellement à l’amélioration des performances de son serveur d’application, tout en collant davantage aux standards ?” principalement J2EE et services Web.IBM veut ainsi répondre aux défis auxquels vont être désormais confrontés les serveurs d’application. Après avoir été déployés dans le cadre de projets d’extension d’applications existantes vers l’Internet, ils ont attaqué de nouvelles applications Web nécessitant une intégration plus poussée avec les processus existants et abordent maintenant un ultime challenge, qui consistera à se glisser dans le rôle d’infrastructure logicielle de l’entreprise.Ainsi l’éditeur met-il d’abord en avant des performances grandement améliorées, notamment sur des transactions EJB (Enterprise Java Bean) et des requêtes JDBC (Java Database Connectivity). “C’est un critère de choix de plus en plus important, car ne sachant pas à quel rythme les populations d’internautes et d’employés vont se connecter aux applications, les entreprises ont besoin de marges de sécurité “, explique Dominique Mathot, responsable marketing WebSphere chez IBM France.
Un code réécrit et commun à toutes les plates-formes
Cette amélioration des performances résulte d’une réécriture complète du code, désormais identique pour toutes les plates-formes. Mieux assurées de la compatibilité, les entreprises passeront ainsi plus facilement de Windows 2000 à Unix ou d’Unix à OS/390. Tandis que les tests de conformité aux normes pourront être réalisés globalement.D’ailleurs, WebSphere 4 acquiert enfin la certification J2EE 1.2, alias Java 2 Enterprise Edition. Elle garantit le respect d’un cortège de standards (comme les EJB 1.2, JDBC 3.0, Java Message Service ou Remote Method Invocation) définissant le support de Java sur un serveur. ” Cette lacune nous mettait parfois dans des situations délicates, même si WebSphere 3.5 offrait déjà une support partiel de J2EE “, admet Dominique Mathot.Pour l’intégration d’applications interentreprises, B-to-B Integrator laisse ainsi la place à WebSphere Business Integrator.
IBM et Bea au coude-à-coude
En toile de fond, on devine la lutte au sommet à laquelle se livrent IBM et Bea Systems. Selon le Giga Information Group, les parts du marché mondial qu’ils cumulent ont atteint 65 % en 2000, contre 40 % en 1999, les autres compétiteurs ?” Oracle, iPlanet et autres Sybase étant relégués loin derrière.La balance penche en faveur de Bea ?” 35 % de part en 2000 contre 32 % en 1999 ?”, mais IBM a réalisé la meilleure progression, passant de 16 % en 1999 à 30 % en 2000. Une étude IDC portant seulement sur l’Europe confirme ce duo de tête, attribuant 20,1 % de part de marché à IBM et 23,3 % à Bea.
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