Webraska est une start-up, une vraie. Elle se développe à grande vitesse dans les pays européens et attaque le marché asiatique par le Japon. Cette société française, basée à Poissy, dans les Yvelines, propose aux opérateurs Télécoms des services de cartographie WAP clés en main.Webraska se fournit auprès des spécialistes de la cartographie digitale (comme TéléAtlas pour l’Europe) et des détenteurs d’informations sur le trafic automobile urbain (la ville de Paris, par exemple). Ces informations sont adaptées au format WAP et retravaillées en fonction des spécificités des opérateurs et des fabricants de portables, afin de concevoir un système de navigation cohérent pour l’utilisateur final.C’est ainsi que les abonnés de SFR équipés d’un téléphone WAP peuvent aujourd’hui souscrire à un bouquet de services qui comprend, entre autres, la visualisation du trafic automobile dans Paris en temps réel.
Son objectif est désormais de s’implanter en Asie
Aujourd’hui, Webraska dispose en Europe de bureaux à Bruxelles, Londres et Madrid. En Allemagne, un partenariat a été conclu en février dernier avec l’Adac, une association d’automobilistes qui regroupe quatorze millions de membres. En Belgique, le contrat passé début avril avec l’opérateur Proximus-Belgacom Mobile porte sur un service d’itinéraires pour les transports en voiture, à pied ou en métro et tramway.Son objectif est désormais de s’implanter en Asie. “Les Japonais sont très friands de ce type de services et le marché est beaucoup plus mûr qu’en Europe. Le développement de solutions pour des opérateurs japonais est en cours. Nous prévoyons aussi de nous implanter en Italie et Scandinavie et, par la suite seulement, en Amérique du Nord, qui est moins avancée dans la téléphonie mobile”, explique la responsable de la communication, Silvia Blanc-Bolelli.Après avoir levé dix millions d’euros, Webraska prévoit un deuxième tour de table d’ici à juillet. Courtisée par les investisseurs, la société se laisse le temps de choisir. “Lors de la première levée de fonds, nous avons eu le choix entre dix investisseurs. Nous recherchons d’abord des partenaires. Apax nous apportait un réseau de compétences dans l’Internet et Argo Global Capital est un fonds spécialisé dans le GSM. Nous mènerons le deuxième tour de la même manière”, précise Silvia Blanc-Bolelli.
Le nombre de téléphones WAP encore trop faible
Le danger pour Webraska provient d’abord des solutions de navigation pour l’automobile fondé sur l’utilisation d’un CD-ROM. “Nous nous distinguons en proposant un service en temps réel, remarque Silvia Blanc-Bolelli. D’autres acteurs de la cartographie comme Ismap, en France, ou MapQuest, aux Etats-Unis, ont annoncé qu’il allait sortir une offre WAP. Mais nous avons encore de l’avance.”Seule ombre au tableau : le nombre de téléphones WAP est encore très faible, même si les constructeurs prévoient de développer rapidement leur offre. En attendant que le marché s’équipe, Webraska propose à ses clients le même service d’itinéraires et de guidage en passant par un centre d’appels. La société n’est pas encore rentable, mais cela ne semble pas l’inquiéter. ” Notre objectif actuellement n’est pas d’atteindre rapidement l’équilibre. C’est beaucoup trop tôt. Cela signifierait que nous n’investissons pas assez. Nous sommes encore une start-up. “
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