Dès 1998, Weborama sévissait sur le Web. A l’époque, connue principalement comme un annuaire de sites francophones, celle qui fait aujourd’hui de la mesure d’audience et de la diffusion de publicités en ligne affiche des ambitions
boursières. Le 29 juin prochain, elle doit s’introduire sur Alternext où elle espère lever plus de 6 millions d’euros, qui pourraient permettre d’étoffer sa base de données d’internautes.‘ Dans un plan média classique, les annonceurs choisissent un support en fonction de la cible qu’ils souhaitent. Sur Internet, nos outils de ciblage et de diffusion permettent de toucher la cible où qu’elle se
trouve. Si un annonceur vise les femmes de 25-35 ans sportives, nous les trouverons même sur un site boursier ‘, développe le président.Cette publicité à la demande est réalisée par des cookies qui permettent de traquer le parcours de l’internaute. En fonction de sa navigation sur la Toile, Weborama dresse son profil. La société est capable de
définir des données socio-démographiques comme l’âge, le sexe ou des informations comportementales (centres d’intérêt, connexions de la maison ou du travail, etc).L’utilisation du tracking n’est pas une nouveauté dans la publicité en ligne. DoubleClick avec son outil Dart fait de même. Quand un internaute visite un des sites sur lesquels il place des bannières, celui-ci lui
assigne un numéro grâce auquel il va pouvoir traquer son itinéraire. Et en tirer ainsi des enseignements sur son profil. L’américain 24/7RealMedia édite également un outil, Open AdStream, qui fonctionne sur le même principe.
Une base de données de 22 millions de profils
Ce qui différencie Weborama, c’est que l’itinéraire de l’internaute n’est pas observé en fonction des sites hébergeant les bannières de publicité d’une régie mais en fonction des sites utilisant le système de mesure d’audience de la
société. Or elle peut compter sur un réseau de 50 000 sites affiliés, pour l’essentiel francophones, qui utilisent ses outils.‘ Quand un internaute passe chez un de nos partenaires, il est identifié par un cookie. Nous ne stockons pas l’adresse IP de sa machine, ni aucune information relative à son
identité ‘, insiste Alain Levy. Selon Weborama, la société disposerait ainsi d’une base de données (genre, usages, zone géographique, intérêts) de 22 millions de profils qualifiés.La méthode connaît toutefois des limites. Si l’utilisateur efface ses cookies, le système va l’identifier comme un nouvel internaute. Une seule personne pourrait ainsi être vue comme plusieurs internautes par le
système. ‘ Nos profils sont des profils actifs. Si un cookie n’est pas reconnu sur le réseau d’affiliés pendant une durée de trois mois, il est effacé de la base de données ‘,
précise Alain Levy.
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