À l’image de Microsoft et d’IBM avec leur protocole de transport SOAP, webMethods soumet trois spécifications aux consortiums W3C et Oasis. Leur objectif est de sécuriser les fichiers XML servant aux échanges de données interentreprises par le web. La première, XML Encryption, permet un chiffrement sélectif d’un document XML tandis que SAML (Security Assertion Markup Language), géré par l’Oasis, sécurise les transactions effectuées par XML. Mais le cheval de bataille de webMethods est XKMS (XML Key Management Specification), que l’éditeur, VeriSign et Microsoft ont soumis au W3C. XKMS permet de déporter le traitement d’une clé publique protégeant un document XML vers des services web dédiés, qui font alors office de tiers de confiance. Les services sont hébergés au sein de serveurs dédiés disposant d’une puissance de calcul importante, ce qui décharge d’autant les applications sources et cibles du fichier. Bien entendu, ces serveurs sont la propriété d’un tiers de confiance certifié.
Un argument marketing de poids
Si le W3C promeut une solution au rang de standard, l’avantage qu’en tire l’entreprise initiatrice n’est pas toujours évident. Même si Rémy Dubois, directeur des opérations de webMethods France, rappelle que soumettre des spécifications aux W3C “est un processus normal”, il “espère développer le marché des échanges B-to-B “, donc profiter des retombées indirectes. webMethods édite en effet webMethods B2Bi, un middleware composé d’un parser (interpréteur) capable d’analyser la plupart des schémas XML du marché, permettant ainsi à plusieurs applications hétérogènes de communiquer entre elles par SMTP, FTP ou HTTP. Soumettre des spécifications au W3C apparaît non seulement comme la preuve d’un investissement important dans la recherche technologique, mais constitue aussi un argument marketing de poids.
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