Cette acquisition est considérée comme “amicale” par Rémy Dubois, directeur des opérations France d’Active Software, société spécialisée dans l’EAI ( l’intégration d’applications). De fait, les deux sociétés, de taille comparable (un chiffre d’affaires d’environ 25 millions de dollars), étaient déjà très proches. Pour répondre aux besoins de clients communs, comme Juniper Networks ou FedEx, un connecteur a été développé entre les produits des deux éditeurs. Un rapprochement avait même été envisagé en septembre dernier.” A l’époque, webMethods n’était pas coté en Bourse, et sa valeur était difficile à évaluer “, explique Rémy Dubois. Pour les deux entreprises comme pour leurs clients, qui ont ?”uvré à ce mariage, une telle initiative présente de multiples intérêts.
Une complémentarité technologique indispensable
Commercialement d’abord, puisque WebMethods, qui édite des outils de gestion de contenu XML (eXtended Markup Language), va bénéficier de la plus forte implantation internationale d’Active Software ?” en France, par exemple. Au niveau des ressources, ensuite, car les deux sociétés avaient besoin de se renforcer pour gérer leur hypercroissance.Sur le plan technologique, enfin : WebMethods est un spécialiste de l’intégration des données transitant sur le Web, l’un des hérauts historiques du langage XML, et il se positionne résolument sur le marché du commerce électronique interentreprises. Active Software propose, quant à lui, une solution complète d’EAI.Aujourd’hui, combiner ces deux niveaux d’intégration, interne, entre les diverses applications de l’entreprise, et externe, vers celles des partenaires, est un besoin très fort. C’est pourquoi le rachat dActive, qui donne à WebMethods les moyens de répondre à ce besoin critique, devrait certainement déclencher une riposte de la part des concurrents des deux éditeurs.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
