Selon une étude de la société américaine spécialisée dans les méthodes de pistage sur Internet, Cyveillance, la proportion de pages Web infectées par des web bugs a été multipliée par cinq depuis 1998. Sur un million de pages testées, 3,9 % sont aujourd’hui contaminées. 18 % (contre 0,5 % en 1998) sont des pages personnelles.Le web bug est, en fait, un simple pixel invisible pour l’internaute. Mais, l’affichage d’une page incluant l’un de ces mouchards déclenche un petit programme qui va se charger de récupérer des informations sur le visiteur (son adresse IP, le type de navigateur utilisé, etc.).Selon cette étude, les web bugs sont le plus souvent installés sur les pages personnelles, à l’insu des webmasters. Ces pages personnelles sont en effet souvent hébergées gratuitement par des FAI (comme AOL aux Etats-Unis), ou des services du type Geocities (aujourd’hui propriété de Yahoo!).La plupart du temps les webmasters acceptent ou sont contraints d’afficher sur leur site, de petits encarts publicitaires dans lesquels viennent se nicher les mouchards du Net.Dans le cas d’AOL, les informations collectées sont redirigées et transmises à Be Free, une société spécialisée dans les études de marché sur Internet. Cette dernière affirme cependant que les informations récoltées ne permettent pas d’identifier individuellement les internautes.Pour Andrew Weinstein, un porte-parole d’AOL, cité par le New York Times, cette démarche n’a qu’un seul et unique but “rétribuer les webmasters”, qui par leurs pages web contribuent à attirer de nouveaux clients vers America Online. En effet, un visiteur qui s’abonne après avoir cliqué sur une bannière AOL, peut rapporter jusqu’à 50 dollars au propriétaire du site qui affichait la publicité.
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