Le pionnier Webcity est en difficulté. Lancé en mars 1998 par Alexandre Dreyfus, le leader des city-guides français a été placé en redressement judiciaire le 1er octobre dernier, avec une période d’observation de six mois. Le portail d’informations locales à court de trésorerie est, désormais, à la recherche de nouveaux investisseurs pour assurer sa survie.” En septembre dernier, nous avons enregistré notre meilleur mois tant en terme de trafic qu’en terme de revenus publicitaires, mais cela n’est pas suffisant pour être à l’équilibre, regrette-t-on aujourd’hui chez Webcity. Nous continuons à avoir des dépenses plus importantes que nos revenus. “En août 1999, Webcity avait pourtant réussi une levée de fonds de près de 1,9 millions d’euros et surtout, en octobre 2000, il avait signé une prise de participation avec Carrefour à hauteur de 20 % de son capital. À l’époque, le site semblait intouchable. Or, Carrefour est, depuis, sortie du capital et le site reste aujourd’hui la propriété à 99 % de son fondateur.Aucun calendrier précis n’est fixé pour les semaines à venir mais l’équipe de Webcity annonce une poursuite normale de ses activités. ” Ce n’est pas la fin de la société, c’est au contraire l’occasion se de se redresser, explique la direction du site. L’aventure n’est pas terminée ! “Ce redressement judiciaire s’ajoute, en tout cas, à la liste noire de ce secteur très sinistré. L’an dernier, Le Figaro avait arrêté l’édition de son guide parisien ParisAvenue.fr. Le réseau VivalaVille avait, quant à lui, complètement revu ses ambitions, en réduisant sa présence à quelques villes de Bretagne et de l’est de la France. Cityvox s’était replié, lui, sur la France, après la fermeture de ses bureaux à l’étranger.Et certains acteurs plus petits, comme E-local, sont aujourd’hui contraints de revoir leurs prévisions de chiffres d’affaires à la baisse. Face à ce changement de donne, le nouveau pari d’Alexandre Dreyfus s’annonce dautant plus difficile.
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