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Webcams : les attraits de la vidéo à bon marché

Loin des systèmes spécialisés de visioconférence ou des caméras pour prises de vue haute résolution, les webcams sont de plus en plus souvent livrées avec les ordinateurs. Simple gadget, ou objet réellement utile au monde professionnel ?

Capables de filmer, de prendre des photos ou de “visiophoner” par Internet, les webcams transmettent vidéos et clichés sur la page Web de l’entreprise. Vendues environ 130 ?, elles se connectent à la prise USB d’un PC ou d’un Mac et capturent des images au format carte postale (640 x 480 pixels). Nous avons examiné sept de ces caméras aux caractéristiques optiques comparables.

La vitesse, critère numéro un

Premier constat : les plus chères ne sont pas forcément les plus performantes. Autour de 100 ?, on trouve d’honnêtes modèles polyvalents, possédant un capteur assez précis et un éventail de logiciels tous usages. Les modèles plus étoffés, comme ceux de Creative ou de Spypen, avec leur propre mémoire vive et des batteries, peuvent faire office d’appareils photo autonomes.Les professionnels pressés font de plus en plus appel aux systèmes de visioconférence. Tous les fabricants de webcams fournissent le logiciel de visioconférence NetMeeting, de Microsoft, ou encore, CUseeMe. Le principe : rendez-vous est donné à une heure précise sur un serveur particulier (serveurs de visioconférence, dont certains ne sont malheureusement pas très nerveux). Il suffit de cliquer sur le nom de son correspondant pour le retrouver face à soi, prêt à dialoguer.Le microphone intégré à la webcam est ici un atout ; sinon, il faut en brancher un sur la carte son. L’image est petite (320 x 240 pixels au mieux), ce qui donne une taille d’environ 12 x 10 cm. Cette image est très saccadée, et ce, quel que soit le type de connexion Internet.La ToUcam Pro, de Philips, est la plus rapide, suivie par la Logitech, la Kodak s’en tirant honorablement. La Spypen, elle, atteint péniblement les 15 images/seconde… Or, il faut 25 images par seconde pour que la séquence soit fluide.

Enregistrer des vidéos, et les transmettre par e-mail

Les meilleures webcams n’offrent qu’une fluidité illusoire des vidéos, si l’on visiophone par Internet. Et, via une liaison par modem classique (V90), même celle de Philips n’échappe pas aux saccades. L’image sera un peu moins chaotique avec une connexion ADSL ou par câble, mais, pour garder une cadence acceptable, il faut réduire la taille de l’image. Néanmoins, avec le câble ou l’ADSL, mieux vaut posséder une webcam soutenant une vingtaine d’images par seconde.Cependant, ces systèmes se différencient nettement des systèmes professionnels, s’appuyant généralement sur Numéris, avec ou sans agrégation de canaux. En entreprise, les occasions sont nombreuses de filmer des réunions, des prototypes ou des essais, que l’on conservera sur PC. L’image la plus grande est obtenue en 640 x 480 pixels.À ce format, dix secondes de vidéo occupent 600 à 800 Ko. Malheureusement, rares sont les webcams captant plus de 20 images par seconde. Dans ce cas, il vaut mieux passer à un affichage de 320 x 240 : l’image est plus fluide, et la taille du fichier plus restreinte, ce qui permet de l’envoyer plus facilement par e-mail.En ce qui concerne les logiciels, l’écart se creuse encore entre les modèles. Il existe deux approches pour les fabricants : la première est de créer un logiciel regroupant toutes les fonctions, comme celui de Logitech, qui est, sur ce point, parfait. Creative et Philips font des efforts dans le même sens. La seconde, ?” plus simple pour le constructeur ?” consiste à réunir un ensemble de logiciels disparates. C’est la solution adoptée par Trust et Spypen, et le résultat n’est pas des plus encourageants.Globalement, les webcams Sony, Logitech, Creative et Philips se démarquent du lot.

Toutes les fonctions accessibles via la souris

Une mention particulière est à décerner à la Sony, le constructeur japonais proposant ici un appareil de très bonne définition. L’?”il de la webcam Philips est, avec celui de la Sony, le plus vif, et ses logiciels, certes un peu succincts (Philips), remplissent leur fonction, y compris le vidéomail. Notre choix se portera néanmoins vers la Logitech, à peine moins rapide, et dotée d’un meilleur logiciel : toutes les fonctions sont accessibles via la souris. Comme celle de Creative, elle sait déclencher l’enregistrement quand elle détecte du mouvement, et envoyer automatiquement des vidéomails. Les logiciels livrés avec les Kodak, Trust et Spypen, eux, facilitent peu la tâche.Quant à la photographie, elle est à la portée de toutes les webcams. Mais les résultats sont capricieux. Il faut apporter aux conditions de prises de vue le plus grand soin. Selon que la photo est prise de près ou de loin et selon l’éclairage, la qualité n’est pas toujours au rendez-vous.Les différences se font sentir plus encore lorsque le sujet est en mouvement. La vitesse de capture est alors primordiale pour éviter le flou. Habituellement, un capteur CCD est plus rapide qu’un capteur CMos, mais ses images sont moins “chaudes”. De fait, avec leur capteur CMos, les webcams de Sony et de Creative offrent une belle reproduction d’un plan fixe.Enfin, il sera difficile d’expédier une photo régulièrement réactualisée en direct (connexion câble ou ADSL indispensable !) sans un logiciel spécialisé bien conçu. Il faut un “hébergeur”, un logiciel à même d’expédier les photos, la vidéo et le son, et capable d’assembler le tout dans une page Web.

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Henri Gillarès-Calliat