Hier, mardi 7 mars, sortait officiellement Firefox 52. Parmi les nouveautés apportées par cette nouvelle version du navigateur web de la Fundation Mozilla, il y a WebAssembly. Une technologie développée par la Fundation et quelques grands acteurs de la high tech et qui, pour faire simple, permet de faire tourner de grosses applications comme des jeux AAA, des logiciels de retouches photo ou de montage vidéo dans un simple navigateur web, sans ponctionner de grandes quantités de ressources matérielles.
Preuve que cette technologie intéresse énormément d’acteurs du monde du logiciel, les studios Epic, Autodesk ou encore les créateurs du moteur 3D Unity seraient déjà en train d’optimiser certaines de leurs créations pour WebAssembly selon un article de David Bryant, Directeur du département en charge des créations de plateforme chez Mozilla.
Mais WebAssembly n’est pas seulement une technologie de demain. Aujourd’hui, celle-ci peut réduire le temps de lancement et booster l’exécution d’applis JavaScript à condition, bien sûr, que ces dernières soient optimisées par leurs créateurs.
Au chapitre « jeu vidéo », WebAssembly pourrait permettre à un titre de tourner dans un navigateur presque aussi bien que sur un ordinateur ou une console et ce, sans limitation imposée par un système d’exploitation ou une plate-forme matérielle.
Concrètement, WebAssembly est un langage de programmation dit de bas niveau qui permet au C ou le C++ -des langages de haut niveau- de s’exécuter le plus naturellement du monde dans un navigateur. Et, par extension, les logiciels écrits avec ce type de code. L’environnement d’exécution de WebAssembly étant à périmètre constant, l’ensemble est compilé et traité en amont par le développeur, avant même d’être interprété par un quelconque navigateur.
WebAssembly est donc bien plus léger et facile « à digérer » par le navigateur que les applis JavaScript. En effet, celles-ci peuvent avoir besoin de modifier temporairement leur code en fonction de l’environnement dans lequel elles sont lancées pour enfin, s’exécuter de la meilleure façon possible. Sans compter que, parfois, un plug-in est nécessaire pour fluidifier le tout !
Et si les plus sceptiques ne sont pas encore totalement convaincus, sachez que Google et Microsoft ont prévu d’implanter WebAssembly dans l’une des prochaines versions de leur navigateur respectif, Chrome et Edge.
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