Le mythe du bidouilleur de génie, magicien du web, a fait long feu. Après la débâcle boursière du premier trimestre, les acteurs du monde internet reviennent aux valeurs sûres du recrutement. Pour leurs projets internet, extranet ou intranet, les grandes entreprises font plus que jamais appel aux métiers ” traditionnels ” de l’informatique que sont les chefs de projet, les développeurs, les ingénieurs systèmes et réseaux ou les administrateurs de bases de données.
Les créatifs du web ont toujours leur place
“La faillite de certaines start up internet a eu le mérite de montrer qu’il fallait revenir aux fondamentaux des projets informatiques. La méthodologie est plus que jamais nécessaire “, résume Denis Matis, coordinateur des projets internet à la Société Générale.“Les informaticiens des projets internet ne constituent pas une population à part, insiste de son côté Martine Hitti, responsable du pôle informatique banque de flux à la même banque. Certes, les projets sont réalisés plus rapidement qu’auparavant, mais pour les mener l’on s’appuie sur des méthodes de développement lassiques. Et ce qu’il s’agisse de faire évoluer des services qui existent déjà en y ajoutant nativement des interfaces web ou d’en concevoir de nouveaux.”Au milieu de ces grandes fonctions classiques, un seul nouveau métier émerge véritablement, celui d’architecte des systèmes d’information. Un métier né de la difficile intégration du web au sein d’un héritage applicatif. Quant au développement d’intranets/extranets, les spécialistes de la gestion de connaissances partent favoris.Si le retour à la tradition est une tendance de fond, les profils atypiques et autres déçus des start up ne doivent pas s’inquiéter pour autant. Les prestataires de services s’intéressent toujours à leurs compétences particulières. “Les métiers liés à la création, comme les graphistes, les ergonomes ou les designers, restent appréciés des agences web “, estime ainsi Eric Barnet, fondateur du site Erecrut. com, spécialiste du recrutement des métiers du multimédia et des NTIC.
La prime à l’expérience se renforce
as de surprise non plus en ce qui concerne le cursus privilégié. Les ingénieurs à fort potentiel et les bacs + 5 ont toujours la cote, aussi bien dans le secteur tertiaire que dans l’industrie. On observe néanmoins un renforcement de la prime à l’expérience dans les entreprises utilisatrices. La jeune recrue devra, idéalement, avoir fait ses armes pendant deux ou trois ans en SSII avant de prétendre, autour de la trentaine, au poste de chef de projet. Passé trente-cinq ans, il pourra alors évoluer vers un poste d’architecte des systèmes d’information.La capacité à manager est plus que jamais la donnée majeure avec laquelle devront composer les chefs de projet. Ces derniers doivent prouver leur capacité non seulement à diriger des profils techniques ” multiculturels “, mais aussi à piloter avec rigueur les équipes de créatifs des prestataires extérieurs.
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