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Watch Dogs 2, on a essayé le jeu dont vous serez le hacker

Étendre les possibilités de piratage et offrir un univers plus « sexy », tels sont les deux aspects de Watch Dogs 2 que nous avons relevés durant notre toute première session de jeu. 

C’est en préambule du salon de l’E3, le 12 juin dernier, que nous avons pu essayer Watch Dogs 2, sous la tutelle bienveillante d’un employé de l’éditeur Ubisoft, résolu à nous indiquer tout l’éventail des nouveautés de cette suite. Pas simple d’en faire le tour en une petite demi-heure de  prise en main.

Comme on pouvait s’y attendre, Watch Dogs 2 étend le postulat de base établi avec le premier épisode, à savoir la manipulation de l’environnement par le biais du piratage informatique, en démultipliant  les actions possibles et les gadgets high-tech. Le jeu assume aussi un caractère plus fun et spontané,  par le biais notamment de ses personnages principaux, de jeunes hackers à l’esprit moins torturé que le héros Aiden Pearce dans le premier volet. Le tout dans le but avoué de laisser la plus grand liberté possible au joueur dans l’utilisation de ses immenses pouvoirs. 

Le berceau des hackers 

Comme dans tous les jeux en monde ouvert, le véritable protagoniste n’est pas le héros, mais l’univers dans lequel il évolue, en l’occurrence la ville de San Francisco. Loin de la grisaille de Chicago du premier Watch Dogs, on découvre cette fois une mégapole aux couleurs chatoyantes, baignée de la lumière californienne. C’est indéniablement plus agréable à l’œil, même si l’aspect technique du jeu n’a pas évolué tant que ça, avec des textures parfois sommaires et une fluidité inconstante (un problème généralement réglé en fin de développement du jeu).

En plus de San Francisco, vous serez amené à visiter aussi la proche ville d’Oakland, ainsi qu’une partie de la Silicon Valley, berceau de toutes les entreprises devenues des empires du numérique. Si, à vue de nez, la carte du jeu n’est pas immense (comparée à celle de GTA V par exemple), elle couvre tout de même une superficie 2,5 fois plus grande que celle du premier volet, selon Jonathan Morin, directeur créatif du jeu.

Voilà donc le cadre dans lequel évoluera Marcus Holloway, jeune hacker ayant rejoint les rangs de Dedsec, une organisation bien décidée à renverser la dictature numérique qui guette les populations, bernées par les réseaux sociaux qui collectent toutes leurs données personnelles. Toute ressemblance avec la réalité est bien sûr volontaire, même si Watch Dogs 2 n’entend pas vraiment s’ériger comme une critique de la société moderne : il s’agit plus d’un contexte scénaristique, libre au joueur d’y réfléchir de son côté. 

De nouvelles mécaniques de jeu

Alors, quoi de neuf dans ce Watch Dogs 2 ? Au niveau de la prise en main, Marcus s’avère plus souple et agile qu’Aiden Pearce, et les déplacements rappellent le Parkour dans Assassin’s Creed. C’est rapide, intuitif, stylé, quand Marcus enjambe un obstacle, puis prend appui sur le suivant pour continuer sa course, par exemple. Mais la véritable nouveauté se situe au niveau du piratage informatique et ses commandes à double niveau. Explications : d’une rapide pression sur la touche L1/LB, vous déclenchez un « quick-hack », c’est-à-dire un piratage basique, comme faire sonner le téléphone d’un quidam ou démarrer une voiture à distance. Mais, en maintenant enfoncée la touche, vous accédez à toute une panoplie d’actions.

Il sera alors possible, par exemple, de faire reculer un véhicule ou, au contraire, de le faire avancer, tourner, etc. Plus intéressant encore, la faculté d’influencer le comportement des individus aux alentours, pour créer des diversions. Durant la démo, nous avons ainsi pu pirater le téléphone d’un passant pour indiquer sa position à un gang qui le recherchait. Quelques secondes plus tard, les malfrats débarquaient pour l’abattre en pleine rue, engendrant une panique générale, suivie de l’arrivée de la police. C’est ce type de réactions en chaîne qui vous permettra de détourner l’attention pour mieux accomplir vos missions.

Selon Jonathan Morin, il existera de nombreuses opportunités de ce type, pas forcément exposées de manière claire, mais à découvrir en expérimentant. Les nouvelles possibilités ne se limitent pas au piratage, Marcus dispose aussi d’attaques au corps à corps et de gadgets high-tech. L’idée est de permettre au joueur d’aborder chaque situation comme bon lui semble, mais aussi de varier les plaisirs. L’ajout de ces armes et gadgets permet en effet de créer des situations inédites dans la série, de façonner de nouvelles mécaniques de jeu. Ainsi le drone offre non seulement un point de vue aérien sur la ville, mais autorise aussi l’exploration de zones élevées et autrement inaccessibles. 

Le mode coop

La dernière nouveauté mise en avant dans la démo concernait le jeu en coop. A tout moment, vous pourrez croiser un autre joueur et lui demander de se joindre à vous pour remplir une mission. Durant notre session de jeu, nous avons ainsi pris les commandes du drone pour repérer les lieux et éliminer certains adversaires (des chiens, principalement !), tandis que notre coéquipier se faufilait au sol. Sympathique, mais comme toujours la coopération nécessite une parfaite synchronisation entre les deux joueurs, sous peine de déclencher un chaos inextricable…

Ainsi, se concluait une session de jeu forcément trop courte pour bien appréhender tous les ajouts de cette suite, mais suffisante pour se rendre compte que Watch Dogs 2 est sur la bonne voie, celle d’une amélioration globale de ses mécaniques de jeu. Reste à voir si le scénario, confus dans un premier volet, sera cette fois plus emballant. 

Infos :

Genre : Action-aventure

Éditeur : Ubisoft

PEGI 18+

Joueurs : 1 (2 online)

Sur PS4, Xbox One, PC

Sortie : 15 novembre 2016

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Arnaud De Keyser - Jeux Vidéo Magazine