Dans un communiqué diffusé à la presse, l’association dénonce ainsi une nouvelle fois cette “pratique dangereuse, qui met en danger la liberté du consommateur de choisir les services adaptés à ses besoins”. Elle demande à l’opérateur de retirer immédiatement tous ses appareils WAP-lockés du marché et se réserve le droit de porter une nouvelle fois l’affaire devant les autorités compétentes.Pour SFR, cette réaction est totalement disproportionnée. Ainsi que le souligne l’opérateur, le dispositif qu’il a mis en place, n’a rien à voir avec celui pour lequel France Télécom a été condamné le 23 mai dernier par le Tribunal de commerce de Paris. C’est ainsi que les combinés WAP de l’opérateur public n’affichaient que la page d’accueil de son portail i-Services. Il est certes possible de pré-enregistrer le numéro d’appel d’un autre portail, mais en tout état de cause, on ne peut accéder à ce second portail qu’après deux clics, contre un seul clic pour i-Services.A l’inverse, les deux combinés WAP introduits par SFR proposent d’emblée un triple choix après avoir appuyé sur la touche SFR. Le premier donne un accès direct au portail Vizzavi, le second à un autre portail de son choix. Le troisième permet de changer le second portail, mais ne permet pas de supprimer l’accès direct à Vizzavi.Reste à savoir si ce semi WAP-lockage sera agréé par l’arbitrage que devront rendre l’ART, le gouvernement et les parties concernées avant le 30 septembre prochain, ainsi que le demandait l’arrêt du Tribunal de commerce de Paris du 23 mai dernier. Nous nous permettons d’en douter, les points de vue en présence étant trop disparates. C’est ainsi que Bouygues Télécom milite pour un droit au WAPlockage à durée limitée (pas plus d’un an), pendant que l’AFIM reste opposée à toute forme de verrouillage. “Nous revendiquons pour l’Internet mobile la même liberté de choix que dans l’Internet filaire”, souligne Pierre Morville, secrétaire de l’association et directeur de la communication du fournisseur de services Internet Internet-Télécom.“Nous sommes contre la logique des bouquets d’opérateur, poursuit Pierre Morville. Ils sont trop restrictifs, puisqu’ils n’autorisent pas plus de 30 à 40 choix de services. Ils laissent la part trop belle aux propres services de l’opérateur, comme Alapage.com, service de France Télécom, qui figure évidemment dans le bouquet i-Services d’Itineris. Des milliers de services Minitel sont exclus. Nous réclamons la possibilité de garder en mémoire plusieurs portails.”“Nous sommes opposés au tarif unique actuellement pratiqué. Il faut une grande variété de paliers, de l’appel gratuit, payé par l’appelé, jusqu’au tarif de 2,23 francs le minute pour les services haut de gamme. Nous souhaitons aussi l’avènement en France d’un ou de plusieurs kiosques universels.”“Le WAP-lockage a forcément pour effet de verrouiller le marché. Il bride l’essor du trafic. La position des opérateurs est hypocrite et inacceptable. Il est faux de dire qu’ils ont des investissements WAP à préserver, puisque ces investissements se résument à trois fois rien. Ils cherchent seulement à préserver leur chasse gardée de l’Internet mobile. Ils ont peur que les fournisseurs de services WAP, et plus tard de services GPRS et UMTS ne deviennent des opérateurs mobiles. Ce verrouillage doit sauter. Il n’est pas légal. Il est inconcevable de laisser le m-commerce entre les mains d’une poignée d’opérateurs en Europe. On ne baissera pas les bras” (www.internet-telecom.net).
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