Si le succès commercial n’est pas encore au rendez-vous – moins de 1% des ventes de GSM sur le 1er semestre 2000, selon l’institut GFK -, le WAP rencontre en France un succès indéniable auprès des opérateurs de mobiles. En mai dernier, France Télécom lançait le bouquet Itineris Services, suivi mi-juin par Vivendi et son portail Vizzavi. Actuellement en phase de test, le bouquet de Bouygues Telecom (6e Sens) sera officiellement lancé fin octobre.
E-mail, actualité, Bourse, etc. . . l’offre des trois opérateurs se ressemble sur le fond comme sur la forme. En cette rentrée, le monde du WAP peut donc compter sur la formidable puissance marketing des opérateurs. Pas moins de neuf packs WAP sont actuellement commercialisés à des prix très attractifs, de 300 à 1 500 F.
Les opérateurs contrôlent d’autant mieux le marché que leur passerelle d’accès est programmée ” par défaut ” sur les GSM qu’ils subventionnent. En dépit de ce léger avantage concurrentiel (la réinitialisation est techniquement réalisable), des éditeurs de contenu se sont regroupés pour proposer leur propre portail. A l’image de Phonevalley ou de Bewoopi, une dizaine de portails indépendants ont fait leur apparition cette année.
Comme sur le web, la gratuité est de mise et seul le temps de communication est décompté du forfait de l’abonné. A charge ensuite aux opérateurs de reverser leur quote-part aux éditeurs. Si le WAP souffre encore d’inconvénients majeurs pour le grand public (débit limité à 9,6 Kbit/s, manque d’ergonomie… voir l’enquête page 30), il devrait rencon- trer un accueil plus favorable auprès des professionnels.
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