Le succès du WAP (Wireless Application Protocol) est programmé. Il y aura de par le monde définitivement plus de téléphones mobiles que de PC et la connectivité nomade en temps réel à des données s’imposera probablement dans le mode de vie. Les chaînes de production tournent déjà à plein régime : Sagem, par exemple, a près de quatre millions de terminaux WAP en commande de la part d’opérateurs internationaux ! Mais le WAP a deux problèmes. D’abord, son modèle économique n’est pas tranché : Minitel ou Internet ? Et, surtout, son protocole est aussi léger que son concept est lourd et son ergonomie succincte (un écran de téléphone, ce n’est pas un moniteur de PC ni une télé !). Car la chaîne technologique inclut les télécoms, les bases de données, les moteurs documentaires, les PGI, les services applicatifs, sans compter les pages XML et les différentes formes de visualisation. Du coup, de nombreuses interrogations se posent sur une future norme globale unique, qui seule pourra garantir un marché de masse. Un Forum WAP réunit certes les principaux acteurs, mais ceux de l’informatique et ceux de la téléphonie ne sont pas d’accord entre eux. Les premiers aimeraient bien une convergence avec les PC de poche et autres assistants personnels. Les seconds voudraient préserver la légèreté du protocole. La bataille du WAP sera dure. Même si ses applications professionnelles et grand public sont innombrables, il est impératif pour les entreprises qui s’y intéressent d’être prudentes dans leurs développements et de ne pas se bloquer sur du spécifique transitoire.
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