Imaginez que vous n’ayez plus rien à payer, pas même les communications téléphoniques, pour faire vos courses en ligne.C’est le concept proposé par Loïc Lacam, président fondateur de PlusCom, société éditrice de Wanafree, créée en novembre dernier sur les bases d’une société de communication interne et externe, Thunder.Le principe est très séduisant : “Après avoir reçu un kit de connexion, les internautes surferont aux frais des entreprises référencées. Lorsqu’ils souhaiteront surfer ailleurs, ils utiliseront leur moteur de recherche classique”, explique Loïc Lacam.De leur côté, les entreprises intéressées sont invitées à payer un prix d’entrée ?” 60 000 francs jusqu’à fin mars ?” et à régler auprès de Wanafree les factures de communications de leurs internautes. Au-delà du mois de mars, Loïc Lacam doublera le prix d’entrée et prendra un pourcentage sur les ventes en ligne.Les start-up ou les sociétés traditionnelles en ligne accepteront-elles un tel marché ? Faute d’informations suffisantes, RueduCommerce, par exemple, ne se prononce pas.
Objectif : 50 sociétés partenaires en 2001
Juan Pirlot de Corbion, président de chapitre.com, trouve en revanche l’idée intéressante : “Un des principaux freins au développement du commerce électronique en Europe, c’est le coût des communications. L’idée ne paraît donc pas idiote”, estime-t-il. Et d’ajouter : “Pour un site comme le nôtre, c’est une question de prise de risques car il faut avoir des études de faisabilité du trafic qu’un tel système peut engendrer.”Reste à savoir si les internautes seront partants pour utiliser deux moteurs de recherche : un pour leurs courses, un autre pour se balader sur Internet.Sans donner de chiffres, Loïc Lacam se dit très impressionné par le nombre d’internautes intéressés par son offre. Depuis la semaine dernière, il démarche les entreprises et opère le référencement de ses futurs internautes. D’ici à la fin de l’année, Loïc Lacam espère compter 50 sociétés partenaires et prévoit un chiffre d’affaires d’un million de francs pour Wanafree, ce qui correspond à son investissement initial.La société PlusCom devrait assurer les liquidités nécessaires au projet avec ses activités de conseil en communication.Parallèlement, du fait de la proximité du nom de son service avec Wanadoo et Free, le PDG de Wanafree s’attend à quelque réaction de la part de ces deux acteurs : “S’ils nous attaquent, pas de problème, nous avons un nom en réserve au cas où”, se réjouit Loïc Lacam. Une telle réaction serait la bienvenue pour la publicité de ce fournisseur d’accès que, pour linstant, personne ne connaît.
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