L’aventure de RidingZone.com, l’un des locataires historiques de la Republic Alley, touche à sa fin. Ce site spécialisé dans les sports de glisse était entré en juillet 2000 dans le giron de Wanadoo Portails.” Il s’agissait d’une bonne thématique, commente aujourd’hui le PDG de Wanadoo Portails, Padou Lair. Le plan de développement était basé sur l’audience et sur la boutique [l’un des cofondateurs du site étant aussi actionnaire des magasins d’articles de surf Quai34, NDLR]. “Le premier budget prévisionnel envisageait un chiffre d’affaires de 20 millions de francs pour la fin 2001. Mais dès septembre 2000, toutes les prévisions étaient revues à la baisse, et l’on ne tablait plus alors que sur 10 millions de francs de recettes. Des chiffres qui semblent n’avoir jamais correspondu à une quelconque réalité économique.Selon Padou Lair, en août 2001, le chiffre d’affaires du site était de 400 000 francs ?” 150 000 francs provenant des recettes publicitaires, le reste des ventes générées par la boutique en ligne. Quant à l’audience, toujours selon la direction de Wanadoo Portails, elle plafonnait, les bons mois, à 500 000 pages vues.Les salariés du site toujours présents dans les locaux du 18, rue du Faubourg-du-Temple donnent une version différente des événements.Sur leur site Internet relatant l’aventure de RidingZone.com, certains d’entre eux affirment en effet que Wanadoo Portails s’était engagé pour quatre ans, avec un résultat positif au bout de la troisième année. Concernant l’audience, ils avancent le chiffre de un million de pages vues par mois.Reste le coût humain qui accompagne la fin de la société : 27 salariés sont aujourd’hui concernés. Selon Wanadoo Portails, 14 d’entre eux auraient déjà été reclassés dans le groupe France Télécom (France Télécom, Orange, Wanadoo Interactive, Wanadoo Portails…).Mais, pour les autres salariés, la situation semble plus difficile. Des délégués du personnel ont été élus qui ont entamé une procédure judiciaire devant le tribunal de grande instance de Paris, dans le but de faire reconnaître la notion d’unité économique et sociale existant, selon eux, entre RidingZone et Wanadoo Portails (soit plus de 350 salariés).Pour justifier leur action, les plaignants se fondent sur plusieurs critères (unicité de direction, permutabilité des salariés, mise en commun des moyens de promotion dans un même but…).L’objectif est de pouvoir accéder à toutes les garanties légales d’un plan social (formation, aide à la création d’entreprise) généralement dévolues aux entreprises de plus de 50 salariés.Dans l’attente d’une décision du juge des référés, la procédure suit son cours.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
