Freeserve, l’un des principaux FAI britanniques avec deux millions de comptes actifs en août, serait sur le point de se faire racheter. Selon des sources industrielles, son acquéreur pourrait être son concurrent français Wanadoo, filiale de France Télécom. ” Wanadoo a engagé des entretiens mais ils en sont à un niveau très préliminaire et pourraient ne déboucher sur rien “, déclarait ces mêmes sources à Reuters.Le FAI britannique se présente comme une bonne affaire pour son futur acquéreur puisque son cours en Bourse évoluait autour de 145 pence par action ces derniers jours, contre 977 pence avant la correction subie par le secteur en mars. Un détail qui tendrait à ralentir l’enthousiasme outre-Manche. Toutefois, le FAI britannique avait été répudié par l’allemand T-Online en juin dernier lors d’un précédent projet de fusion.
Wanadoo aiguise ses couteaux
” Nous travaillons sur plusieurs dossiers et nous déciderons en fonction du prix à payer, de la possibilité d’effectuer l’acquisition par échange d’actions et de l’opportunité de nous renforcer au niveau européen “, évoque Bruno Jamet, directeur de la communication chez Wanadoo.Freeserve ferait partie de ces dossiers qualifiés d’importants chez Wanadoo car situés ” en Angleterre, un pays ou il faut aller “. Un regroupement avec un important fournisseur d’accès d’Europe continentale lui permettrait de partager ses investissements dans une gamme importante de nouveaux services, tels que l’accès à Internet par téléphonie mobile. Freeserve, qui a la particularité de se concentrer uniquement sur le marché britannique, outre son portefeuille d’abonnés, s’intéresse également à l’Internet mobile via un accord avec BT Cellnet.
L’Europe en tête des priorités
Wanadoo doit se développer dans ces domaines au cours des douze mois à venir afin de ne pas se laisser distancer par ses principaux concurrents, reconnaissait-on récemment au sein de sa direction. Wanadoo, premier fournisseur d’accès à Internet en France (1,65 million d’abonnés), fait preuve de prudence dans son développement en Europe où il ne compte que 650 000 comptes actifs.
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