Badge au losange au revers de la veste, un ingénieur de chez Renault observe attentivement l’intérieur de la nouvelle Golf 7 : « Ils sont forts, très forts. La qualité est impressionnante, la réalisation est objectivement parfaite, meilleure même que certaines marques Premium ». Sincèrement admiratif et un peu dépité, l’homme reconnaît que l’industrie française est encore loin de ce niveau de qualité, même si les progrès effectués en quelques années sont bien réels. « Et pourtant, on serait capable de faire aussi bien. Mais à quel prix… ». C’est pourtant le paradoxe de la nouvelle Volkswagen : avec des tarifs débutant sous la barre des 18.000 euros, la plus aboutie des Golf est aussi la moins chère. Certes pour le prix, il faut se contenter d’un modeste 1.2 TSi de 85 chevaux, mais l’équipement est déjà très complet : climatisation, ESP, régulateur de vitesse, écran tactile et même détecteur de fatigue.
Bien sûr, pour profiter des vraies innovations de la nouvelle compacte allemande, il faudra mettre la main au portefeuille. Mais le jeu en vaut la chandelle, car la Golf peut recevoir le même bagage technologique que sa proche cousine Audi A3, lui-même hérité de sa grande sœur A8. Régulateur de vitesse actif avec réglage de distance, lecture des panneaux de signalisation, aide au créneau (avec fonction de sortie de place) ou surveillance de changement de voie sont ainsi en série ou en option selon les versions. Une débauche de technologie qui touche aussi les motorisations, avec le très innovant 1.4 TFSI de 140 « Cylinder on demand » qui désactive deux des quatre cylindres sur certaines plages de régime moteur afin d’épargner la consommation. Côté diesel, la nouvelle Golf BlueMotion pulvérise des records avec seulement 3,8 l/100 de consommation… théorique !
Ces progrès sont dus bien sûr à des motorisations revues et dotées de tout l’arsenal moderne comme le Stop&Start, mais aussi à la nouvelle structure de la Volkswagen qui lui permet de gagner jusqu’à 100 kilos à version équivalente par rapport à sa devancière. Une prouesse rendue possible grâce à la plateforme dite « MQB » et que l’on retrouve également sur les nouvelles Audi A3 et Seat Leon. Véritable Légo mécanique, cette plateforme pourra servir de base à la future Polo comme à la nouvelle Passat en jouant sur les empattements et les largeurs de voie. Outre son intérêt technique, la MQB permet aussi de réaliser de sérieuses économies pour le groupe allemand. Est-ce pour cela que la nouvelle Golf soigne son tarif au plus juste ?
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