Les révolutions arrivent sur des pattes de colombes. Cela fait désormais un an et demi, que l’Internet de nouvelle génération trace discrètement sa route, grâce au réseau VTHD (vraiment très hauts débits) sur lequel sont raccordés une vingtaine d’établissements d’enseignement supérieur et de laboratoires de recherche.Ceux-ci expérimentent de nouveaux services comme le travail collaboratif en réalité virtuelle, le télé-enseignement interactif, la télémédecine ou encore le calcul distribué.
La qualité de service sous contrat
Ce dispositif, qui s’appuie sur des infrastructures optiques, adoptera le protocole IP v. 6 d’ici à la fin de l’année. Il sert également aux tests de nouvelles procédures d’exploitation que Jean-Jacques Damlamian, directeur exécutif de la branche développement de France Télécom, prévoit d’implémenter progressivement dans son réseau commercial dès 2002. Ainsi, le comportement du réseau est analysé en fonction de différentes classes de services afin d’en optimiser le dimensionnement.Ces mesures se font grâce à des récepteurs GPS, qui donnent une référence temporelle commune précise. Les données provenant de chaque site sont marquées de l’heure d’émission comparée à l’heure locale de réception. Le temps de transit d’un paquet est connu avec une précision de quelques microsecondes, ce qui permet de visualiser le comportement du réseau, les délais de commutation et les interactions entre les flux.Les mêmes équipes élaborent des outils de différenciation de traitement du trafic pour assurer des niveaux de qualité de service (QoS), définis par des délais de transfert, leurs variations et le taux de perte d’information. Ces niveaux de QoS feront l’objet de contrats de service. Une métrologie ?” en cours de développement ?” donnera aux clients la possibilité d’apprécier directement la qualité de la prestation. Cette modélisation de services requiert des mécanismes de contrôle de trafic et de congestion, tels le contrôle d’admission, l’ordonnancement des paquets et le rejet sélectif.“La problématique de la QoS devient stratégique”, indique Christian Guillemot, chef du projet VTHD chez France Télécom R&D. Et d’ajouter : “La téléphonie sous IP ou la réalité virtuelle interactive exigent du temps réel. La valorisation du service au-dessus du coût technique est un impératif économique. La QoS vise à garantir des délais absolus et constants pour la téléphonie et des classes de services qui vont bien au-delà du best effort. Il faut contrôler et savoir modifier l’admission des données entrantes ainsi que leur traitement en c?”ur de réseau pour s’adapter dynamiquement aux contraintes du trafic. Le protocole IP v. 6 nous aidera dans cette tâche car il intégrera toutes les briques nécessaires à la maîtrise de la QoS.”
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