Vous ne le savez peut-être pas mais chaque Français peut demander des mesures d’ondes électromagnétiques sans frais depuis 2014 pour connaître le degré d’émission auquel l’expose une antenne-relais. L’ANFR (Agence Nationale des Fréquences) a décidé d’étendre le mécanisme aux « objets communicants fixes ». Comprenez les compteurs Linky, Gazpar ou Ondéo.
Le dispositif reste le même que pour les antennes-relais, il est ouvert à tous les particuliers et à tous les organismes. Son financement est basé sur une taxe imputée aux opérateurs mobiles. La procédure consiste à remplir un formulaire en ligne, disponible sur le site service-public.fr mais il doit être signé par un organisme habilité (Etat, collectivités locales comme des mairies, agences régionales de santé, certaines associations). L’ANFR fait ensuite dépêcher un laboratoire accrédité et indépendant qui effectue la mesure en Volt par mètre, comme nous vous l’expliquions dans notre article Les idées reçues sur les champs électromagnétiques. Les résultats seront ensuite rendus publics.
Pourquoi pas un jour mesurer les enceintes connectées ?
L’élargissement aux « objets communicants fixes » est une réponse apportée aux polémiques concernant les compteurs communicants. Nous avons demandé à l’ANFR si des enceintes ou des ampoules connectées pourraient être également concernées. L’institution laisse la porte ouverte sur cette question. Mais nous précise qu’il faudra impérativement que les produits qui feront l’objet d’une demande transmettent de l’information, ce qui exclut d’emblée du matériel type plaque à induction.
Si l’ANFR a tenu à réduire le dispositif aux objets communicants fixes, c’est pour évacuer les smartphones ou montres connectées qui se tiennent près du corps. Pour les mesurer, il faudrait procéder à une mesure de DAS (débit d’absorption spécifique) au sein même d’un laboratoire. Et non se contenter de venir avec une sonde sur place.
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