Donald Trump adore que l’on parle de lui. Ça tombe bien, il a désormais son propre mot sur Google. Si vous vous amusez à taper « idiot » dans le moteur de recherche, vous devriez profiter d’un assortiment d’expressions, en images, du président des États-Unis. Tête de Fake News, sourire avec pouce levé ou photomontages moins élogieux… tout y est. Et le phénomène dure depuis plusieurs heures sans que Google ne semble pressé d’y mettre un terme.
American Idiot
Piratage, mauvaise blague ou message politique de Google ? La raison de cette confusion est en réalité bien plus anecdotique. La semaine dernière à Londres, alors que Donald Trump était en visite d’état – se faisant remarquer par son comportement déplacé vis-à-vis du premier ministre Theresa May ou de la reine Elizabeth II -, des manifestants ont décidé de diffuser la musique American Idiot de Green Day comme signe de constatation. Un événement largement relayé dans la presse et qui n’est pas passé inaperçu pour l’algorithme de Google.
Pour accentuer le phénomène, des opposants à Donald Trump ont eu l’idée de publier des posts Reddit dans lesquels le mot « idiot » était associé à des images du 45ème président des États-Unis. En mettant des pouces vers le haut à ces photos, les utilisateurs les ont fait remonter dans Google en haut des résultats. Depuis, le phénomène dit de « Google Bombing » se poursuit et les articles des médias (comme celui que vous lisez actuellement) ne font que le renforcer.
Que fait Google ?
Sur les réseaux sociaux, certains se demandent comment Google peut laisser le président de la plus grande nation du monde se faire injurier si longtemps, sans intervenir. Certains suspectent l’entreprise de laisser passer ça volontairement, mais ce n’est en réalité tout simplement pas dans ses habitudes d’intervenir.
Comme le relève The Guardian, Google n’aime pas jouer à Dieu et a souvent laissé passer des abominations dans ses résultats. Montages antisémites, racistes… Le mot « violeur » a souvent été associé à Bill Clinton alors que des photos de singe accompagnaient la recherche de « Michelle Obama » il y a quelques années. Google n’était pas intervenu, et avait laissé les effets de l’algorithme se dissiper.
Combien de temps avant un retour à la normale ? Nul doute que les anti-Trump vont s’offrir le plaisir d’alimenter l’algorithme le plus longtemps possible. D’autant plus que, connaissant ses habitudes, le président lui-même pourrait très bien réagir sur Twitter et alimenter Google.
Source :
The Guardian
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