Sur Facebook Messenger, une publicité pour du saucisson ou des couches-culottes devrait bientôt apparaître entre la conversation que vous tenez avec votre mère et vos échanges avec votre meilleur ami. Hier, 11 juillet, un représentant de Facebook confirmait au site VentureBeat le déploiement mondial de la publicité dans son application de messagerie instantanée, qui cumule 1,2 milliard d’utilisateurs.
L’entreprise américaine adoptera plusieurs méthodes pour présenter les produits de ses annonceurs. Une annonce pourra s’insérer entre les conversations et renvoyer directement vers un site externe. La publicité pourra également se faire par l’intermédiaire de chatbots chargés de communiquer les dernières promotions aux clients dans une conversation personnelle.
A terme, Facebook espère faire de Messenger une plate-forme incontournable de la relation client. En plus de devoir composer avec des annonces sur la page d’accueil de Messenger, les utilisateurs pourraient donc recevoir des messages privés promotionnels, avec la notification qui va avec.
Facebook dépendant de la publicité
Pour Facebook, le but est de capitaliser sur une nouvelle base de données personnelles. Une stratégie qui est davantage une contrainte qu’un choix. Il y a un an, l’un des responsables de l’entreprise admettait que le réseau social était saturé de publicités et ne pouvait plus compter sur la progression du nombre d’annonces pour faire augmenter son chiffre d’affaires. Quelques semaines plus tôt, Facebook envoyait une note à ses partenaires, leur promettant qu’ils pourraient profiter de la communauté Messenger pour communiquer.
L’arrivée des publicités sur Messenger renforce le modèle économique de Facebook, dont les bénéfices dépendent presque exclusivement des annonceurs. Parmi ses principaux concurrents, certains ont opté pour l’intégration de services supplémentaires, comme le transfert d’argent entre utilisateurs. C’est notamment ce qui a permis au chinois WeChat de passer devant WhatsApp – application également détenue par Facebook – en Afrique. Une fonction similaire a été déployée par Facebook il y a deux ans. Elle est pour l’instant réservée aux utilisateurs américains.
Source :
VentureBeat
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