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Vos smartphones vont connaître un coup de boost avec la nouvelle mémoire UFS 4.0

Avec des vitesses de lecture et d’écriture d’au moins 4 Go/s, la nouvelle mémoire de Micron destinée aux smartphones (et à l’embarqué) promet des lancements de programmes plus rapides et des temps de sauvegarde/copie réduits.

Dans l’ombre de la puissance des processeurs ou de la bande passage de la mémoire vive, il est un autre facteur majeur de la rapidité de nos machines électroniques : celle des supports de stockage. Ou plus particulièrement celle des modules de mémoire de stockage, comme la nouvelle génération de puces UFS 4.0 que l’américain Micron vient de présenter.

Ces petits carrés noirs le plus souvent directement soudés sur les cartes mères de nos smartphones, tablettes et autres Chromebook sont les supports de la « mémoire morte », le stockage flash des appareils. Ainsi, la norme UFS 4.0 vient donner un coup de boost en doublant leur vitesse. Disponible en modules de 256 Go, 512 Go et 1 To, ces deux dernières références montent à 4.300 Mo/s en lecture et 4.000 Mo/s en écriture. Avec le potentiel, pour l’utilisateur, d’accélérer notablement la vitesse d’exécution de nombreuses tâches.

Le stockage, éternel goulet d’étranglement

Les puces et contrôleurs mémoires UFS 4.0 présentées par Micron sont, dans le cas des modules 512 Go et 1 To, basées sur une technologie en 232 couches. C’est cette grande densité de couches de stockage qui est en partie responsable de ces vitesses de pointe. Des vitesses dont nos machines ont besoin non pas pour repousser les limites intrinsèques, mais pour coller à la vitesse de nos processeurs et de la mémoire vive.

Samsung a, lui aussi, développé des modules UFS 4.0.

Entre ces trois éléments, c’est en effet le stockage qui est le « maillon faible » de la vitesse d’exécution. Alors que les mémoires internes des processeurs (SRAM et mémoire caches) sont les plus rapides du genre, les grands volumes et la persistance du stockage long terme de nos SSD les places en queue de peloton pour la vitesse de transmission des informations. Ce qui en fait les goulets d’étranglement des échanges mémoire. Et une importante source de ralentissements.

Sauvegarde PC et lancement des grosses apps… et des modèles IA

Avec des smartphones qui affichent jusqu’à 16 Go de RAM et des processeurs octocœurs dépassant les 3,0 GHz, certaines tâches parfois triviales sont parfois très frustrantes : le lancement d’une très grosse application qui prend plusieurs secondes, tout comme la copie de fichier vers/depuis un ordinateur. Si les interfaces (lire plus loin) ont un impact dessus, la vitesse de votre stockage interne a une énorme influence sur les débits.

L’annonce de Micron n’a pas encore été suivie par d’autres, notamment de fabricants de smartphones. Cependant, si vous suivez les lancements des constructeurs chinois, nous vous invitons à l’avenir à faire attention à la nature des modules de stockages employés. Les constructeurs chinois ayant souvent, pour les modèles les plus haut de gamme, la (bonne) habitude de communiquer de nombreux détails techniques. Entre des terminaux UFS 2.0 et UFS 3.0 les vitesses d’échange de fichiers sont largement en faveur de ce dernier. L’UFS 4.0 vient encore accélérer le mouvement.

Aux publics qui trouvent que leur smartphone va « assez vite merci, pas besoin de mémoire plus rapide », il faut rétorquer deux choses. D’une part, ces puces sont employées dans de nombreux autres appareils, où les applications sont parfois plus lourdes que celle de nos téléphones. De plus, la révolution des LLM insufflée par Chat-GPT est en route et avec elle de nombreux changements. Comme l’arrivée de modèles locaux, respectueux de la vie privée. Des modèles qui vont pousser les industriels à gonfler la RAM (seule mémoire assez rapide pour rendre ces modèles pertinents à l’usage) mais aussi la vitesse de stockage (pour les charger au plus vite dans la RAM).

Connectique et interfaces

La mémoire de stockage n’est qu’un maillon de la chaîne. Et si elle est bien la plus lente de la partie interne de la machine, elle reste plus rapide que l’USB ou le Wi-Fi.

N’attendez pas un doublement des performances générales de la vitesse de fonctionnement de vos appareils collant au doublement des performances théoriques de l’UFS 3.0 à l’UFS 4.0. Car la vitesse de la mémoire de stockage n’est pas le seul facteur limitant des échanges. Loin de là. Ainsi, la vitesse maximale d’une prise USB 3.2 Gen 2 n’est que de 1,25 Go/s (10 Gbit/s), le Wi-Fi 7 sur deux canaux est de 0,73 Gbit/s (2×2,9 = 5,8 Gbit/s). La vitesse de la mémoire de stockage ne sera donc pas, dans les cas de copie de fichiers, directe ou sans fil, le maillon faible.

Gardez aussi à l’esprit que les vitesses affichées par Micron sont les vitesses maximales théoriques, et que la fréquence de fonctionnement des contrôleurs mémoire, les différentes applications en mémoire (outils de sécurité de vérification des bits mémoire), etc. sont autant de facteurs de ralentissement. En bout de chaîne, ce sont tout de même plusieurs dizaines de pourcents de gains de vitesse que l’on est en droit d’attendre des tablettes et smartphones fleurons de 2024.

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Source : Micron


Votre opinion
  1. Les applications sont lentes pas à cause de l’électronique mais car elles sont souvent mal conçues, pas de façon à économiser les ressources…

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