Tout le monde le reconnaît : le spam, cette avalanche de publicités non sollicitées, est un fléau quotidien. Je rêve souvent de faire manger leur ordinateur (sans assaisonnement) à tous les importuns qui encombrent ma boîte de
réception avec leurs annonces fracassantes sur les mille et une façons ‘ d’être plus performant auprès de ma partenaire ‘.Mais ces pourriels restent, somme toute, assez faciles à éliminer. Et, pour tout dire, ils pèsent bien peu de chose en face des blagues quotidiennes que mes collègues, relations de travail et amis envoient systématiquement à tout leur
carnet d’adresses (dont j’ai le malheur de faire partie).Bien entendu, ces vidéos sont souvent très volumineuses. Et on y trouve tout ce qu’on veut : blagues sur les blondes, vidéo-gags, fichiers PowerPoint de 2 Mo sur les fonctionnaires, extraits musicaux, … De plus, comme
les destinataires renvoient souvent le fichier qu’ils ont reçu à l’ensemble de leurs connaissances, il est fréquent qu’un internaute reçoive plusieurs fois le même fichier, par le jeu des références croisées.A la quatrième réception du même film, croyez-vous qu’il l’appréciera autant que la première fois ? Je réalise parfaitement qu’en écrivant cette chronique je fais preuve de la plus déplorable mauvaise foi : je ne suis pas le
dernier, en effet, à envoyer à mes collègues des petits films glanés sur Internet.Réalisez-vous à quel point la situation est ironique ? Alors que les entreprises disposent de moyens souvent performants pour barrer la route aux spammeurs (beaucoup de ces pourriels ne parviennent même jamais jusqu’à votre poste
de travail), elles sont souvent démunies devant l’engorgement des réseaux internes par les mégaoctets de futilités qui circulent entre collègues.Faut-il réglementer l’envoi de pièces jointes dans l’entreprise ? Ce serait peut-être un peu brutal. Ces petits ‘ spams ‘ entre collègues contribuent, même modestement, à entretenir une ambiance de travail
détendue. C’est, en quelque sorte, la version moderne des petites vannes que l’on se racontait autour de la machine à café. Mais c’est à chacun de faire preuve de modération… ou à limiter le nombre des destinataires.* Rédacteur en chef adjoint de l’Ordinateur IndividuelProchaine chronique vendredi 10 février
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