On sait Volvo impliqué dans bien des expérimentations en matière de conduite autonome, ne serait-ce que par son alliance avec Uber qui utilise des XC90 dans ses tests. Mais cette nouvelle annonce de partenariat avec Nvidia marque une étape importante. Pour Volvo, c’est l’assurance d’adopter une plate-forme technique qui a déjà fait ses preuves chez d’autres constructeurs et ainsi envisager des véhicules autonomes répondant à une autonomie de niveau 4 sur autoroute d’ici 2020 ou 2021.
Ci-dessous, la vidéo du concept-car autonome et premium de Volvo, le 360c
Puissance et IA sont les clés de la voiture autonome
« Afin d’assurer le succès de la conduite autonome dès son lancement, nous devons nous appuyer sur une puissance de calcul hors-norme et des progrès permanents dans le domaine de l’intelligence artificielle », a déclaré Håkan Samuelsson, président et CEO de Volvo Cars. Tout est dit ! Volvo recherche en Nvidia un partenaire capable de livrer une plate-forme technique déjà testée et approuvée. Car au cœur des véhicules Volvo il aura d’abord l’intelligence artificielle de Nvidia matérialisée par le SoC Xavier que nous vous avions présenté et testé à l’occasion du CES 2017.
Autre information à retenir : cette puce Xavier prend place sur une carte mère Nvidia qui s’appelait jusqu’à présent Drive PX et même Drive PX Pegasus pour sa dernière génération, que nous présentions l’année dernière. Nvidia revoit la nomenclature de sa gamme et change le nom de Drive PX en DRIVE AGX.
« AGX Systems » est désormais le nom générique de NVIDIA pour ses plateformes dédiées aux machines intelligentes. Ainsi Drive AGX sera dédié à l’automobile, Jetson AGX aux robots intelligents et Clara AGX aux outils dédiés à l’imagerie médicale.
Pas de véhicule autonome de niveau 3 chez Volvo
Alors qu’on sait Volvo très efficace sur la délégation de conduite (retrouvez notre essai du Volvo XC90) qui permet à la voiture de prendre la main dans des situations de circulation en accordéon (par exemple), le constructeur suédois a aussi annoncé ne pas passer par l’étape 3 de la conduite autonome. C’est pourtant celle qui se rapproche le plus de ce qu’offrent d’ores et déjà ses véhicules de série, limités par une législation qui n’en autorise pas l’usage.
Non, Volvo passera directement au niveau 4 de la conduite autonome, celle qui permet de faire autre chose lorsque le véhicule circule sur autoroute et sans évènement particulier (accident, travaux, etc.).
Une position assez étonnante, que Volvo justifie en déclarant que, selon ses experts chargés des travaux sur la conduite autonome, le niveau 3 pose trop de problèmes de sécurité. Ce premier niveau de conduite robotisée impose une vigilance importante et une reprise en main du véhicule trop sensible et donc sujette aux problèmes.
Quoi qu’il en soit, Volvo pourrait faire partie des premiers constructeurs à proposer un tel niveau d’autonomie sur ces modèles les plus haut de gamme (série 60 et 90) et cela dès 2020 ou 2021. Même s’il reste une grande incertitude : le cadre légal qui tarde à évoluer pour autoriser la voiture semi-autonome à prendre la route.
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