En 1997, Larry Page et Sergey Brin créent le moteur de recherche Google. Pour créer PageRank (le système d’indexation de pages Web), ils s’inspirent notamment des travaux d’un mathématicien italien Massimo Marchiori, qui n’est autre que l’inventeur de l’algorithme HyperSearch. Quinze ans plus tard, Marchiori revient sur le devant de la scène en créant un nouveau moteur de recherche sur Internet appelé Volunia, actuellement en accès limité sur inscription. A première vue, si l’on considère les mastodontes que sont Google, Yahoo ou même Bing, on pourrait penser que ce mathématicien est un nouvel illuminé, qui cherche à faire du buzz depuis son université de Padoue en Italie. Pas si sûr…
Visiter un site sans s’y rendre
Volunia est donc un moteur de recherche, certes, mais d’un type nouveau. Lorsque vous effectuez une recherche, il affiche évidemment une liste de pages Web préalablement indexées. A la différence des moteurs classiques, avant même que vous ne cliquiez sur le lien choisi, le moteur de Padoue en permet une vision globale, soit cartographique, soit sous la forme de dossiers qu’il est possible de réorganiser. Grâce à une sorte de barre de menus composée de boutons en forme d’icônes, on peut organiser ses recherches en ne sélectionnant, par exemple, que les images, les photos, l’audio ou les vidéos.
Une recherche sociale
L’autre nouveauté, c’est que le moteur propose d’intégrer un volet social à la recherche. Toujours à l’aide de pictogrammes, l’utilisateur peut connaître le nombre de visiteurs sur un site ou même sur une page, par exemple. En plus de la recherche anonyme, Volunia permet d’effectuer ses recherches de façon « identifiée », c’est-à-dire munie d’un identifiant et d’un mot de passe. Cela permet de laisser un commentaire sur une page visitée, de consulter les avis laissés par les internautes enregistrés et, éventuellement, d’entrer directement en contact avec eux.
Concurrencer Google… ou pas
De l’aveu même de son créateur, Volunia ne cherche pas à se mesurer directement à Google (qui reste encore pour un bon moment le champion de l’indexation). C’est d’ailleurs ce que semblaient confirmer les premiers commentaires glanés sur le Web et affirmant que la pertinence n’était pas la qualité première du moteur. Cette nouvelle forme de recherche – au demeurant plutôt pratique et simple d’utilisation – sera-t-elle suffisamment séduisante et efficace au point de détrôner les mastodontes du secteur ? Massimo Marchiori pense que son modèle préfigure les moteurs de recherche du futur.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.