Jusqu’ici, les acteurs de l’Internet mobile butaient sur une grosse difficulté : l’impossibilité d’instaurer une facturation différenciée sur les contenus téléchargés. Seule était possible une facturation forfaitaire au volume (x euros pour y Mo échangés par mois), que l’on retrouve par conséquent sur toutes les offres GPRS déjà introduites en Europe.Inovatel, le centre de recherche-développement du groupe Cegetel à Meylan, près de Grenoble, s’est penché très tôt sur le problème pour tenter d’y trouver une solution. Il a ainsi mis au point une plate-forme de contrôle et de médiation, protégée par sept brevets, qui permet de mettre en ?”uvre plusieurs niveaux de facturation pour le même volume de données, en fonction de la valeur de l’information transportée (1, 2 ou 5 centimes d’euros le ko par exemple).Cette technologie inclut en outre un mécanisme d’injection de trafic dans la session, qui permet à l’opérateur d’afficher préalablement, sur le terminal du client, le coût du service demandé. Ce service ne sera évidemment activé que si le client confirme sa demande.Dans le langage consacré, c’est le mécanisme de l’Advice of Charge, qui trouve ici sa première concrétisation dans l’Internet mobile. Il s’applique indifféremment aux services WAP, GPRS et UMTS, sans faire appel à la technologie des SMS.La plate-forme ne facture pas elle-même, mais elle s’interface aisément avec les systèmes de facturation existants, tant pour les informations de trafic que de contenu, réduisant ainsi les risques d’interférences et les délais d’installation. SFR teste cette solution depuis neuf mois. Tout indique qu’il en sera le premier client dès le début de l’année prochaine.Bien mieux : le groupe Cegetel a accepté que cette solution soit mise à la disposition de tout opérateur mobile, y compris les concurrents de SFR. Elle sera donc commercialisée et supportée par la société VoluBill, premier essaimage d’Inovatel et du groupe Cegetel dans son ensemble.La jeune pousse, basée à Montbonnet-St-Martin (38), a pu devenir propriétaire des brevets en échange d’une participation de Cegetel à son capital, à hauteur de 18 %. Elle a aussi réussi une première levée de fonds de onze millions d’euros, apportés par Sofinnova Ventures, Telesystem Argo Global Capital et Sofinnova Partners.VoluBill a pour p.-d.g. et cofondateur André Meyer, le directeur du centre Inovatel. En conséquence, celui-ci a renoncé à toutes ses fonctions au sein du groupe Cegetel, et son remplaçant à la tête d’Inovatel devrait être connu prochainement (www.volubill.com).
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