Le Bundeskartellamt, le gendarme de la concurrence en Allemagne, a décidé d’autoriser la coopération entre deux figures majeures de l’industrie allemande, Bosch et Volkswagen. Les deux marques avaient fait part de leur intention de collaborer dans le développement d’une solution logicielle permettant d’atteindre l’autonomie de niveau 3 et 4 en voiture. L’autorité fédérale a donc donné son feu vert sous certaines conditions : « la coopération en question est établie pour les seuls fait de recherche et développement », précise le communiqué du Bundeskartellamt.
Par ailleurs, ce n’est pas directement Volkswagen, mais sa filiale Cariad qui travaillera avec Bosch. Leur objectif ? Développer une solution logicielle capable d’une perception vidéo à 360° autour de la voiture et d’une analyse en temps réel. Cette étape apparait comme la condition sine qua non pour parvenir aux niveaux d’autonomie 3 et 4, c’est-à-dire une conduite sans les mains, dans un environnement limité d’abord… et presque dans toutes les circonstances, par la suite. En effet, l’autonomie de niveau 3 autorise le conducteur à se détourner de la route dans certaines conditions, sur des portions d’autoroute par exemple. Quant à l’autonomie de niveau 4, il s’agit de la dernière étape avant l’autonomie complète et permet même de faire rouler un véhicule sans la présence d’un conducteur.
Sur les prochaines VW, mais pas seulement
La collaboration entre les deux groupes avait été annoncée une première fois en début d’année avant que l’autorité de la concurrence n’interroge le bien fondé de cette alliance de circonstance. À l’époque, l’ambition de Volkswagen était de s’appuyer sur le savoir-faire de Bosch pour développer rapidement l’autonomie de niveau 3. Le projet prévoyait un premier déploiement dès 2023, puis un travail sur la durée pour aboutir à l’étape suivante. Maintenant que les derniers obstacles sont levés, Volkswagen va pouvoir communiquer sur les premières intégrations logicielles à venir. En revanche, si la solution développée par les deux marques équipera d’abord les véhicules du groupe VW, elles devraient la mettre à disposition des constructeurs qui souhaiteraient en profiter, moyennant un tarif qui n’a pas encore été fixé.
En définitive, alors que Tesla semblait avoir pris une avance considérable en matière d’aides à la conduite, l’Allemagne apparait comme le pays à la pointe de la recherche sur la voiture autonome. Mercedes est sans doute le constructeur le mieux placé dans cette course, mais avec Volkswagen qui accélère, il aura fort à faire.
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Source : ioT World Today
