Depuis l’an dernier, Volkswagen a fait part de son attention d’investir le segment des berlines électriques. Véritable chasse gardée de la Tesla Model 3, ce terrain pour le moins glissant n’attire pas les constructeurs auto. Audi et Mercedes s’y sont certes risqués, mais avec des véhicules nettement plus chers que l’indétrônable berline d’Elon Musk. Volkswagen veut changer de méthode et prévoit d’attaquer Tesla de front. Telle est la mission de la Trinity, une berline électrique que le groupe allemand prévoit de commercialiser en 2026.
Celle-ci sera basée sur la même plate-forme que l’Audi Artemis, son pendant haut de gamme, et portera le nom d’ID.4, comme l’actuel SUV de la marque. Ce choix étonnant de garder le même nom pour un modèle différent apparait comme un signe supplémentaire de VW de s’en prendre à Tesla. De fait, les deux ID.4 SUV et berline auront la mission de prendre des parts de marché au duo de Tesla formé de la Model 3 et la Model Y.
Une nouvelle ID.4 en plus de l’ID.4 actuelle
Si le design de la future berline n’est pas encore connu, VW commende à laisser filtrer quelques informations concernant sa fiche technique. Ainsi, nous savons que le modèle sera décliné en deux versions, deux ou quatre roues motrices et qu’il se contentera d’une autonomie de niveau 2. Surtout, le projet Trinity devrait inaugurer une nouvelle interface et un nouveau logiciel maison baptisé WV.OS. À moins que d’ici à 2026, le groupe ne se laisse tenter par Google Automotive ou la prochaine version d’Apple CarPlay… Lorsque l’on sait les difficultés rencontrées par VW pour son OS dans le développement de l’ID.3 et de l’ID.4 ce choix s’annonce crucial.
Enfin, la future berline de VW devrait aussi marquer un changement dans la manière dont Volkswagen produit ses véhicules. Jusqu’ici, chaque partie était développée dans des usines différentes avant que la voiture ne soit assemblée. Pour Trinity, Volkswagen souhaite changer de méthode et regrouper plusieurs pans du développement sur une même usine. « Nous réduisons le temps de développement de 25 % », a déclaré Thomas Ulbrich, directeur de la R&D de Volkswagen. Il ajoute que cela permettra « de boucler les projets en 40 mois, contre 54 mois aujourd’hui ». Dommage que la même méthode n’ait pas été appliquée lors de la conception du projet. Cela aurait permis à VW de s’attaquer à Tesla plus tôt. Or, lorsque Trinity prendra la route, la Model 3 aura déjà sept ans d’existence.
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