Trois ans, c’est le temps qu’il aura fallu à Volkswagen pour réaliser que son idée prétendument révolutionnaire ne l’était pas tant. Cette idée, c’est le remplacement de boutons physiques sur le volant et la planche de bord de ses voitures par des zones tactiles à retour haptique, à l’apparence plus moderne. C’était fin 2019, et c’était à la nouvelle Golf de 8ème génération, le véhicule symbole de la marque, que revenait la lourde charge d’introduire cette évolution. Déjà, lors de notre test à l’époque, nous étions sceptiques sur ce choix. Depuis, celui-ci a été décliné sur la plupart des modèles de la marque et même d’autres marques du groupe. Ainsi, le VW ID.3, l’ID.4 et même l’ID.5 ont eu droit au même traitement, logique de coûts oblige.
Pourtant, ces touches tactiles n’ont jamais vraiment séduit les utilisateurs. Les plaintes sur les forums automobiles sont régulières. Elles ont été confirmées par une étude allemande à grande échelle réalisée par le site mobile.de en 2020. La conclusion de ce sondage est sans appel : les automobilistes préfèrent les boutons physiques aux zones tactiles. Volkswagen semble les avoir enfin entendus. Selon Thomas Schäfer, le PDG de la marque, qui a signé une tribune sur Linkedin, VW et les autres constructeurs automobiles doivent de nouveau « écouter » les clients afin de leur offrir « de meilleures réponses (…) nous affinons notre catalogue et nos designs, en simplifiant les opérations à bord de nos véhicules. Par exemple, nous allons relancer les boutons physiques sur les volants ! C’est ce que veulent les clients VW ».
Quid de la planche de bord ?
Le patron de Volkswagen n’indique pas de date pour ce changement. Il ne dit pas non plus si celui-ci sera cantonné au volant ou s’il concernera également la planche de bord. En effet, il y aurait encore à redire du côté des zones tactiles qui permettent de régler la climatisation ou encore le niveau sonore. Elles sont à la fois peu efficaces et contraignantes à l’usage.
Cette sortie remarquée du numéro 1 de VW n’est pas une énième tirade contre les nouvelles technologies. Thomas Schäfer estime simplement que pour certaines fonctionnalités ou manipulations, des boutons physiques permettent d’être à la fois plus efficace et plus vigilant sur la route.
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Source : AutoBlog
