Après quatre ans de retards et de reports inquiétants, Ariane 6 a réussi son vol inaugural ce soir. Partie du Centre spatial Guyanais, la fusée nouvelle génération a décollé avec ses 11 petits satellites destinés à des expériences scientifiques. L’agence spatiale européenne (ESA) n’avait pas intérêt à rater son coup. C’est réussi !
Carnet de vol bien plein
Cela fait un an que l’Europe spatiale est privée d’un accès aux étoiles. La dernière fusée Ariane 5 a décollé le 5 juillet 2023 et depuis, plus rien. Ariane 6 aurait dû prendre le relais dès 2020, mais des délais ont semé l’inquiétude sur la capacité d’Arianespace à assurer le développement d’une alternative à SpaceX. Et la guerre en Ukraine a interdit aux Européens de passer par Soyouz…
5,4,3,2,1 allumage Vulcain! 🚀
Relive the moment the first Ariane 6 launched from @EuropeSpacePort, French Guiana 👇
🔊Turn the sound all the way UP ⬆️ #GoAriane! pic.twitter.com/WYRpPLGtnn
— European Space Agency (@esa) July 9, 2024
Contrairement aux fusées de SpaceX, celles d’Ariane 6 ne peuvent pas être réutilisées. En revanche, elles ont été conçues pour diviser par deux les coûts de lancement et pour accélérer la cadence des missions : de 5 par an pour Ariane 5, la nouvelle génération doit être en mesure d’en réaliser 12 chaque année !
C’est nécessaire au vu de la demande : le carnet de vol d’Arianespace se remplit très vite, et Amazon fait partie des gros clients avec 18 missions pour des satellites du service d’accès à internet par satellite Kuiper.
Ariane 6, c’est bien sûr une aventure européenne : 13 agences spatiales du vieux continent participent au programme, plus de 600 entreprises, et 4 milliards d’euros d’argent public investis. La nouvelle fusée a un héritage lourd à porter : Ariane 5 a réussi 117 vols entre 1996 et 2023. Mais elle devra aussi faire ses preuves en face de SpaceX, qui a fait décoller 70 fusées depuis le début de l’année, et prévoit d’en envoyer 148 en 2024.
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