Les propriétaires de vélos électriques le savent déjà : leur monture est un bien qui suscite la convoitise. Désormais, ils devront redoubler de vigilance. En effet, le vol de vélo n’est pas le seul danger auxquels ils s’exposent. Les batteries de leur précieux deux-roues sont également ciblées par les voleurs. Selon le NL Times, un quotidien néerlandais, les vols de batteries de VAE progressent aussi vite que leurs ventes. En effet, aux Pays-Bas, leur nombre aurait triplé cette année par rapport aux chiffres relevés en 2021.
Concrètement, la police néerlandaise recense plus de 4 500 vols de batteries sur l’année écoulée contre 1 500 l’année précédente. D’après SAFE, une organisation à but non lucratif dont le but est de promouvoir l’utilisation du vélo, ce chiffre serait sous-évalué dans la mesure où toutes les victimes ne prennent pas la peine de signaler auprès des autorités le dommage qu’elles ont subi. Mais le nombre important de ce type de larcin serait aussi révélateur d’une tendance de fond.
Pourquoi voler une batterie lorsqu’on peut subtiliser un vélo ?
Pour comprendre pourquoi les voleurs s’intéressent aux accumulateurs des VAE, il faut avoir plusieurs informations en tête. La première concerne leur prix. La valeur d’une batterie avoisine les 500 euros (environ 1 euro le Wh), ce qui n’est pas négligeable dans le cas d’une revente.
D’autre part, le vol de cet élément s’avère plus simple que celui du vélo tout entier. Sur plusieurs VAE, c’est un élément assez facile à déloger même lorsqu’il est protégé par un système de sécurité. Elle est évidemment moins lourde et plus simple à dissimuler qu’un vélo électrique, mais elle dispose aussi d’un autre avantage : elle ne peut pas être géolocalisée. En effet, avec le développement des vélos connectés, des traqueurs GPS et autres smart tags, il est devenu plus aisé de sécuriser son vélo. Certains fabricants proposent même de cacher la puce GPS dans différents endroits du cadre afin de compliquer la tâche en cas de vol. Bien entendu, ces traqueurs ne peuvent être placés dans les batteries, ce qui les rend plus vulnérables.
Interrogée par le NL Times, l’organisation SAFE explique également que la hausse du prix des composants aurait également incité les malfrats à s’intéresser au business juteux des batteries.
Le cas des Pays-Bas n’est pas unique. En France aussi, le phénomène se développe. Il y a quelques mois, Véligo, le service de location longue durée de VAE en Ile-de-France, alertait déjà sur ce danger. Dans un mail envoyé à l’ensemble de ses abonnés, Véligo appelait « à la plus grande vigilance en adoptant les bons réflexes ».
https://twitter.com/Veligo_Loc/status/1536627020221894657?
Le bon réflexe : retirer sa batterie
Face à l’ampleur du phénomène, le service de location donne une solution radicale : « retirer systématiquement la batterie du vélo lorsqu’il est stationné ». Pour encourager ses utilisateurs à le faire, Véligo propose même une sacoche de transport gratuite pour emporter sa batterie.
Cette mesure de bon sens semble être la seule solution valable contre le vol de batteries. Mais elle ne dédouane pas de bien protéger le reste du vélo, avec, dans l’idéal, l’utilisation de deux cadenas.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
Source : NL Times
Vraiment pas malins les fabricants de batterie de vélo électrique ! Il suffit tout simplement de prévoir un vide ou un trou dans la batterie de façon à pouvoir passer le cadenas à la fois dans la batterie le cadre du vélo et le poteau !
Et celui qui voudrait forcé casse la batterie qu’il voulait voler
Oui excellente idée. On se demande si les memes ne sont pas intéressés par la revente des batteries?
Autre idée : fournir un antivol spécial batterie (je vois de + en + de VAE qui ont adapté un antivol en chaine qu’ils positionnent autour de la batterie). c’est moche mais à 500€/pièce et sans autre solution du fait du manque de bonne volonté des constructeurs, que faire d’autres? On ne peux pas non plus retirer la batterie à chaque mini arret dans une boulangerie ou autre tout de même, cela tue le plaisir du vélo