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Voix, données et accès internet dans une même boîte pour les PME

Les boîtiers tout en un ont pour rôle de réunir dans un seul et même équipement des fonctions de téléphonie enrichie, de données et d’accès à internet jusque-là dissociées. Ils sont faciles à mettre en ?”uvre.

Longtemps, la téléphonie a été le seul service de télécommunications adopté par les PME. Puis est venue la transmission de données : le RNIS prenait en charge les deux. L’arrivée d’internet a rendu l’architecture des réseaux plus complexe. Enfin, la nécessité de coupler téléphonie et informatique est venue se greffer par-dessus. D’où une succession d’équipements à installer et à gérer. Pour simplifier la tâche des petites entreprises ne disposant pas de ressources techniques en interne, des constructeurs comme Alcatel, Avaya, Nortel, EADS Télécoms ou Siemens proposent, depuis deux ans, des boîtiers tout en un. Ceux-ci sont, souvent vendus à l’occasion du renouvellement du commutateur téléphonique. Mais il reste rare que toutes les fonctions soient utilisées.

” Toute la richesse de fonctions des postes haut de gamme “

L’utilisateur qui, par exemple, a déjà un réseau local le garde, mais il développe les fonctions de téléphonie. C’est le cas de Frank Quintard, gérant de A&F, spécialiste de la conception d’émissions télévisées ?” notamment pour Canal Jimmy. Il vient de lancer le premier magazine sur les séries du petit écran. Il a retenu un Avaya IP 403 et un boîtier de raccordement IP Phone 16. Lui, c’est surtout le couplage téléphonie-informatique qui l’a séduit. “Nous utilisons des téléphones analogiques de base, bon marché. Mais ils sont pilotés par le PC et ont toute la richesse de fonctions des postes haut de gamme.” Les PC sont connectés à un commutateur 3Com. “Il n’y a eu aucun problème de configuration”, souligne Frank Quintard. Le choix d’Avaya s’est opéré face à un Matra 7105 et à un Alcatel Omni PCX, sur les arguments du coût (10 000 euros pour la partie téléphonie) et, surtout, de la facilité d’installation et d’usage. “L’application de messagerie unifiée ne requiert aucun paramétrage complexe, estime-t-il. Le renvoi de messages vocaux par e-mail fonctionne bien. Et, bientôt, ce sera le renvoi de télécopies.” Même chose pour le couplage téléphonie-informatique : “Lorsqu’un client appelle, sa fiche apparaît à l’écran. Tout cela s’est mis en place sans difficulté.”Gérard Wendling, maire de Blaesheim, petite localité (mille quatre cents habitants) près de Strasbourg, est le type même du responsable d’organisation désireux de changer son PABX ?” un vieil Alcatel T 1600, dont la maintenance devenait de plus en plus laborieuse. Il voulait, en même temps, développer l’accès internet ?” limité à quelques lignes individuelles à l’école et à la mairie ?” et en faire bénéficier la bibliothèque. C’est le bouche à oreille qui a conduit au choix de l’Alcatel Omni PCX Office : l’adjointe au maire était… un ancien cadre d’Alcatel. La solution est revenue à environ 15 000 euros, mais elle lui permet d’économiser à peu près 800 euros d’abonnements téléphoniques par an. En effet, les lignes téléphoniques de l’école, de la bibliothèque, ou encore des pompiers ont été ramenées sur l’Omni PCX Office, installé à la mairie et relié au réseau de France Télécom par deux accès de base T0. Aujourd’hui, une vingtaine de PC ?” 12 à l’école, 4 à la bibliothèque et 4 à la mairie ?” accèdent à internet via un lien DSL connecté au boîtier Alcatel. Au lieu d’avoir des ressources dispersées, tout passe par cet équipement. D’où rationalisation et facilité de maintenance. Un site web consacré à la commune est à l’étude : le boîtier contient également un serveur web.

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Jean-Pierre Soulès