Il est de plus en plus difficile de distinguer une voix réelle d’une voix synthétique générée par IA, comme peuvent en témoigner ceux qui ont pu essayer les « voix » de ChatGPT. Mais la moindre des choses est de ne pas prendre les gens en traitre et d’annoncer la couleur ! Le groupe australien ARN Media a pourtant « omis » de préciser qu’une de ses « voix » était entièrement fabriquée avec l’IA.
Une vraie fausse voix sur les ondes
Thy, animatrice de la tranche du midi de la radio CADA (une station qui émet à Sydney), passe les plats entre deux morceaux de pop et de hip-hop, au plus grand plaisir des quelque 72 000 auditeurs quotidiens de son émission, « Workdays with Thy ». Diffusée depuis plusieurs mois, elle n’a pas fait de vague jusqu’à ce que le pot aux roses soit découvert par la publication Financial Review : Thy est une voix de synthèse, générée par IA, sans que les auditeurs aient été mis au courant tout ce temps.

« Nous essayons de comprendre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas », a expliqué Ciaran Davis, directeur général d’ARN Media le propriétaire de CADA. « Ce que nous avons appris, c’est la puissance des animateurs que nous avons », affirme-t-il encore. La voix de Thy est basée sur celle d’une employée du groupe qui travaille à la compta. Le clone vocal a été développé par ElevenLabs, une plateforme IA audio qui transforme le texte en audio.
Thy va poursuivre sa « carrière » sur la station, néanmoins le dirigeant assure que les animateurs IA « ne représentent certainement pas l’avenir ». Cet exemple australien n’est pas unique. En fin d’année dernière, une station polonaise a viré tous ses journalistes pour les remplacer par des « voix » IA. Une semaine plus tard, la direction revenait à la raison après avoir provoqué un sacré ramdam auprès des auditeurs.
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Source : The Verge