Le ministère de la Transition écologique et solidaire a décidé de sonner la fin de la récréation. Le bonus écologique, véritable incitation à l’achat de voitures électriques, sera raboté en 2021 puis en 2022. Pour justifier sa décision, le gouvernement dit tenir compte de la baisse de prix des véhicules zéro émission. Actuellement, cette aide est de 6 000 euros. Elle permet de compenser, en partie tout du moins, le surcoût lié à l’achat d’un véhicule électrique. Bruno Le Maire, le ministre de l’économie, s’était engagé au début du mois de décembre, devant la filière économique, à la maintenir et à donner une visibilité pluri-annuelle sur son montant. Les détails de son évolution sont désormais officiels et si le bonus est maintenu sur les trois prochaines années, son montant sera aussi plus limité : 5 000 euros en 2021 et 4 000 euros en 2022.
Bien évidemment, la communication ministérielle préfère insister sur le « maintien de l’enveloppe budgétaire (400 000 millions d’euros) pour soutenir plus de 130 000 véhicules » en 2021, avec un bonus plafonné à 5000 euros. Le communiqué officiel évoque ensuite une enveloppe moindre de 340 000 millions d’euros en 2022 qui devrait être répartie sur 160 000 voitures pour un montant du bonus porté à 4 000 euros. Cette aide concerne uniquement les particuliers et se justifie, selon le ministère, par une baisse à venir du prix des véhicules électriques.
Des restrictions pour les voitures à plus de 45 000 euros
Le gouvernement compte notamment sur une accélération de la baisse des prix due aux mesures européennes de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Dès 2020 en effet, les constructeurs automobiles seront dans l’obligation d’abaisser leur moyenne d’émission de CO2 à 95g/km. Les effets de cette contrainte sont déjà visibles avec un déploiement massif de nouveaux modèles 100% électriques l’an prochain. Pour autant si l’offre augmente, il est permis de s’interroger sur la baisse effective des prix.
En plus de réduire le montant du bonus, le gouvernement souhaitait également encadrer sa distribution. Les véhicules dont le prix est compris entre 45 000 et 60 000 euros ne bénéficieront que d’un bonus réduit de 3 000 euros afin d’éviter « les effets d’aubaine ». Quant aux voitures à plus de 60 000 euros (hors voitures à hydrogène), elles ne seront tout simplement plus éligibles à l’aide gouvernementale.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.