Après le moteur, quel est l’équipement qui consomme le plus de batterie sur une voiture électrique ? C’est à cette question que tente de répondre une étude de l’Adac, l’équivalent allemand de l’automobile club de France. En effet, les données d’autonomie fournies par les constructeurs automobiles s’avèrent souvent très optimistes. Et pour cause, la norme WLTP, qui indique les capacités d’autonomie de chaque véhicule, est une valeur théorique qui peut difficilement prendre en compte tous les facteurs ayant un impact sur la consommation de la batterie. Le plus important d’entre eux est, bien évidemment, la façon de conduire du propriétaire. Mais c’est sur les autres sources de dépense d’énergie que le rapport de l’adac s’attarde pour essayer de quantifier leur impact.
Le chauffage, une plaie pour la batterie
Sans surprise, ce sont les équipements chauffants qui affichent les consommations les plus élevées. En se basant sur une puissance de chauffage classique de 2000 Watts, l’organisme allemand indique que le fait d’allumer le chauffage ferait perdre environ 20 km d’autonomie tous les 100 km (pour une consommation moyenne de 20 kWh/100 km). Si on prend en compte le tarif EDF du kWh en heures pleines (0,18 euro environ), il est possible d’estimer le coût du chauffage à 0,36 euro par tranche de 100 km. L’Adac n’oublie pas de préciser que les véhicules thermiques subissent aussi les affres d’une surconsommation hivernale, mais qu’elle pèse plus lourd sur le porte-monnaie du propriétaire. En effet, la surconsommation de carburant liée au chauffage serait de 2l/100 km, soit environ 2,80 euros si l’on prend le prix moyen du litre à 1,40€.
De manière plus générale, ce sont tous les équipements chauffants qui pèsent sur l’autonomie. Le dégivrage du pare-brise et de la lunette arrière par exemple ont un impact qui n’est pas anodin, même s’ils sont utilisés de manière ponctuelle. Etonnement, les sièges et le volant chauffants disponibles sur certains modèles haut de gamme auraient une puissance respective de 100 et 50 W, et donc un surcoût très faible 0,02€ pour le premier et 0,01€ pour le second.
Quid des équipements électroniques ?
Si les équipements chauffants sont les plus consommateurs et expliquent en grande partie les baisses d’autonomie des véhicules électriques en hiver, qu’en est-il des équipements plus classiques comme les feux ou l’écran central ? De manière générale, ceux-ci sont peu consommateurs d’énergie. L’Adac indique tout de même 125 W pour les feux de croisement, 170 W pour la ventilation ou encore 35 W pour les feux arrière avec anti-brouillard, soit des coûts toujours inférieurs à 0,03€.
Le même constat s’impose sur la technologie à bord. Les prises USB sont estimées à 100 W (0,02€), quant à la partie multimédia, son impact est tout aussi négligeable avec 20 W de puissance pour la partie radio et 10 W pour le GPS. En revanche, l’organisme ne fournit pas de données quant à la consommation des écrans embarqués.
Cette étude de l’Adac confirme donc, tout en le quantifiant, l’impact des différents équipements sur l’autonomie d’un véhicule électrique. Les chiffres de l’association allemande permettent également de comparer cette consommation avec celle constatée sur les véhicules thermiques et d’en déduire, là aussi, que la voiture électrique permet de faire plus d’économies.
Source : Adac
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.