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Voiture électrique : 1 000 km d’autonomie et 20 mn de recharge pour la prochaine Toyota de 2026

Le plan de conquête du marché électrique de Toyota prévoit de doubler les autonomies actuelles avant de basculer rapidement vers les batteries solides.

Après avoir été en retrait sur la voiture 100 % électrique, Toyota accélère enfin. Le constructeur japonais vient de dévoiler son plan de transition pour les années à venir, et il ne pouvait pas mettre la barre plus haut. Objectif : revenir dans la course et retrouver sa place de leader mondial. Ça commence dès 2026 avec une voiture électrique capable de 1 000 km d’autonomie et d’une recharge en 20 mn. Mais comment Toyota compte-t-il donc faire ?

Dans son communiqué intitulé « changeons le futur des voitures », le constructeur, par le biais de son directeur technique, Hiroki Nakajima, explique qu’il s’est fixé pour but de devenir leader mondial sur le segment des batteries. C’est le point de départ de la stratégie de reconquête. Mais le Japonais n’entend pas seulement reprendre la main sur les accumulateurs essentiels aux véhicules 100 % électriques, il compte s’imposer sur la prochaine génération de batteries. Ainsi, le secret de ses prochains véhicules, ceux censés incarner les ambitions réelles de la marque, réside dans les progrès de leurs batteries. À ce titre, Toyota prévoit un plan en trois étapes :

  • Dès 2026 : doubler l’autonomie actuelle. Le seul modèle 100 % électrique de Toyota n’est autre que le bZ4X (annoncé à 513 km d’autonomie WLTP). Le constructeur travaillerait actuellement à une version « Performance » de ses batteries qui permettraient d’atteindre 1 000 km environ tout en réduisant le coût de production de 20 %. Des progrès sont également annoncés du côté de la recharge avec seulement 20 mn pour passer de 10 à 80 %.
  • Entre 2026 et 2027 : Toyota souhaite développer sa propre batterie LFP (Lithium fer phosphate). La recette du Japonais consiste à modifier la façon de concevoir les anodes et les cathodes, en s’inspirant de ce qu’il réalise actuellement sur ces modèles hybrides, la fameuse « structure bipolaire ». L’adoption de batteries LFP permettrait à un véhicule comme le bZ4X de progresser de 20 % en matière d’autonomie, mais surtout de réduire le prix du véhicule de 40 %. Toyota n’exclut pas non plus d’augmenter la capacité des batteries LFP pour atteindre des autonomies plus élevées.
  • Entre 2027 et 2028 : c’est sans doute l’objectif le plus ambitieux de la marque. Toyota veut proposer un véhicule électrique de série doté d’une batterie solide. Le constructeur y travaille déjà et vise deux objectifs chiffrés : une autonomie de 1 500 km et un temps de charge limité à 10 mn.

Cinq nouveaux modèles et une nouvelle façon de les concevoir

Le plan de Toyota est clair, mais pour être encore plus concrètes, ces technologies de batteries devront être associées à des voitures bien réelles. Ainsi, le constructeur a annoncé, sans rentrer dans les détails, une famille de cinq nouveaux modèles sur lesquels il souhaite appliquer sa stratégie. Une compacte, une berline, deux SUV et un monospace sont donc attendus sur le marché.

Toyota compte également changer son modèle de production pour cette nouvelle génération de véhicules. Le groupe japonais va s’inspirer de Tesla pour concevoir et produire ses modèles grâce à des « giga-presses » et un découpage en trois parties des voitures (avant, milieu, arrière). Ce dernier élément est tout sauf une surprise et Toyota n’essaie pas de cacher d’où il tire son inspiration. Il y a quelques mois déjà, ses ingénieurs s’étaient illustrés en disséquant un Model Y pour qualifier sa conception « d’œuvre d’art ». Le constructeur japonais semble avoir fait un long chemin depuis l’époque où il dénigrait la voiture électrique à la moindre occasion. Le changement de direction n’est pas étranger à ce revirement, mais Koji Sato, le nouvea PDG du groupe, n’entend pas simplement revenir dans la course à l’électrique, il souhaite la dominer et cela passe par un projet des plus ambitieux.

Toyota est le premier constructeur auto à affirmer être capable d’intégrer une batterie solide dans ses véhicules avant 2030. En effet, jusqu’ici, les indications provenant aussi bien des fabricants de batteries que des industriels de l’auto ne laissaient pas présager de l’arrivée d’une telle technologie avant la fin de la décennie. C’est un pari osé, mais c’est sans doute le seul que Toyota puisse se permettre après avoir aussi repoussé sa transition électrique aussi longtemps.

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Source : Toyota