Dans le sillage de ChatGPT, Google Bard ou Claude d’Anthropic, une myriade de chatbots animés par l’IA générative a vu le jour au cours de l’année écoulée. Tandis que des géants de la technologie faisaient émerger leurs solutions propriétaires, la communauté open source a également pris le train de l’intelligence artificielle avec ses propres modèles linguistiques. Citons par exemple Falcon, dont la dernière version en date rivalise avec les innovations de Meta et Google.
En s’appuyant sur ce riche terreau d’IA open source, des entreprises et autres entités ont lancé des chatbots affranchis d’OpenAI, Google et consorts. C’est notamment le cas de l’Endowment for Climate Intelligence (ECI), une organisation dédiée à la création de solutions basées sur l’intelligence artificielle et consacrées au changement climatique. L’entité vient en effet de lancer ClimateGPT, une IA spécialisée dans la résolution de la crise climatique.
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ClimateGPT, l’IA open source dédiée au climat
Entièrement construit sur un « ensemble open source de modèles d’IA », ClimateGPT est disponible pour tous les internautes sur Hugging Face AI, une plateforme communautaire proposée par Hugging Face, une start-up franco-américaine. Très populaire auprès des développeurs qui s’intéressent à l’IA, la plateforme répertorie plus de 230 000 modèles open source pré-entraînés. Tous les modèles mis en ligne sur Hugging Face peuvent être personnalisés pour servir à des besoins précis ou répondre à des thématiques particulières.
Comme l’explique l’ECI dans un communiqué de presse, ClimateGPT est programmé pour aider les « chercheurs, les décideurs politiques et les chefs d’entreprise » à prendre les bonnes décisions pour endiguer la modification du climat. Pour concevoir le modèle, l’organisation s’est appuyée sur divers « points de vue d’experts ». Pour mettre au point le corpus de données à l’origine du modèle, l’ECI s’est tournée vers Erasmus.AI, une plateforme spécialisée dans la conception d’IA capables de permettre une meilleure compréhension des problèmes du monde.
Une montagne de données relatives au climat
Celle-ci dispose d’une des « plus grandes collections web et universitaires du monde », comprenant des données sur les conditions météorologiques extrêmes ou encore « les objectifs de développement durable des Nations Unies ». Le corpus d’entraînement cumule « plus de 10 milliards de pages web et de millions d’articles universitaires en libre accès ». Pour fonctionner, tous les modèles linguistiques, y compris l’incontournable GPT d’OpenAI, ont en effet besoin d’une montagne de données. C’est grâce à ces informations que l’apprentissage automatique, une branche de l’intelligence artificielle, se fonde. Elle permet à l’IA de progresser et de s’adapter de manière autonome, sans nécessiter la moindre intervention d’un programmeur.
« Lorsque nous avons conçu ClimateGPT, nous avons réalisé que nos corpus à l’échelle planétaire nous placent dans une position unique pour aider à accélérer le changement vers un avenir durable. C’est plus qu’une réalisation technique de l’IA ; elle est conçue pour accélérer notre intelligence sociale ensemble pour la transition à venir », explique Daniel Erasmus, PDG d’Erasmus.AI.
Pour peaufiner le système, l’IA a été abreuvée d’un second ensemble de données relatives au climat. Cette méthode s’intitule l’Instruction Fine-Tuning (IFT). Elle consiste simplement à affiner un modèle d’IA préexistant en le formant spécifiquement sur un autre ensemble de données ou d’instructions. Les responsables de l’ECI encouragent les entreprises, les décideurs politiques ou les scientifiques à se servir du modèle ClimateGPT pour orienter leurs décisions en matière de réchauffement climatique, indique le communiqué de presse.
Ce n’est pas la première intelligence artificielle consacrée à la lutte contre le changement climatique. L’an dernier, Ekimetrics, une société française, a lancé Climate Q&A. Présenté comme le ChatGPT du climat, le modèle est conçu pour répondre aux questions sur le réchauffement en se basant sur les rapports scientifiques consacrés à la question, dont celui du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).
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Source : PRNewsWire