Il aura fallu trois mois à Chris Gent, PDG de l’opérateur britannique Vodafone, pour parvenir à ses fins. Vendredi 4 fevrier, Mannesmann, conglomérat allemand spécialisé dans les télécommunications, a accepté l’union avec Vodafone. Le montant de la fusion est estimé à 200 milliards de dollars, soit la plus grosse somme jamais offerte pour un rachat.
42 millions de clients
La valorisation du groupe allemand a augmenté de 76% depuis le début des négociations, en novembre. L’entité ainsi formée comptera 42 millions de consommateurs, essentiellement en téléphonie mobile, ce qui en fait le plus grand opérateur européen – et mondial – du domaine. Les actionnaires de Mannesmann posséderont 49,5 % de cette entité et ceux de Vodafone, 50,5%. Chris Gent prendra la direction du nouveau groupe, tandis que Klaus Esser, PDG de Mannesmann, conservera ses fonctions durant cinq mois avant d’occuper un poste de président adjoint sans pouvoir exécutif.
La décision finale de Mannesmann est en partie due au rapprochement intervenu entre le groupe Vivendi et l’opérateur britannique fin janvier. Les deux géants ont annoncé la création d’un portail commun, multiaccès et européen pour l’été prochain. Avec les abonnés des différentes filiales de Vivendi (Cegetel, Canal+…), les nouveaux alliés peuvent tabler, à court terme, sur 70 millions d’abonnés européens. Le contenu du futur potail proviendra pour une large part d’Havas, la filiale communication de Vivendi (actionnaire majoritaire du Groupe Tests, éditeur de DM&R).Le record d’AOL-Time Warner n’aura tenu que quelques jours, enfoncé par cette mégafusion strictement européenne. Le nouveau groupe se consacrera au développement des services Internet mobiles en Europe, et vu l’ampleur des sommes engagées il est à espérer qu’il se concrétisera rapidement.
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