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Vodafone s’offre une station et une ligne de métro à Madrid

La capitale espagnole va rebaptiser « Sol Vodafone » son emblématique station de métro. Et la ligne numéro 2 deviendra, par ailleurs, « Ligne 2 Vodafone ». Objectif : générer de nouvelles sources de revenus en temps de crise.

Face à la crise économique, tous les moyens sont bons. L’emblématique station de métro madrilène de « Sol » s’appellera pendant trois ans « Sol Vodafone », en vertu d’un accord signé entre le gouvernement régional de Madrid et le groupe britannique de télécommunications. Le gouvernement local souhaite ainsi générer « de nouvelles sources de revenus » pour le métro de Madrid, dans un contexte de récession économique et de chute du marché publicitaire.

Il ne précise pas combien Vodafone a payé pour cette opération publicitaire d’un genre nouveau. Selon le quotidien El Pais, la somme serait d’environ 3 millions d’euros. Le changement de nom aura lieu dès le 1er juin, a précisé mardi le gouvernement régional dans un communiqué, qualifiant l’initiative d’ « accord innovant ». La station de « Sol » dessert la place de la Puerta del Sol, en plein centre historique de la ville.

De même, la ligne numéro 2 de la capitale espagnole sera rebaptisée « Ligne 2 Vodafone », à partir du 1er septembre et pendant une durée de trois ans. Le logo de Vodafone, numéro deux du marché espagnol de la téléphonie mobile, sera également intégré dans la signalisation des stations, et l’opérateur « réalisera des activités commerciales » sur la ligne. La ligne 2, qui dessert la station de Sol, mais également celle de l’Opéra ou encore la Banque d’Espagne, est matérialisée en rouge sur les plans du métro, couleur qui est également celle du logo du groupe britannique.

Cure d’austérité

Le métro de Madrid avait pris une initiative comparable l’année dernière, lorsque la station de Sol avait été habillée pendant un mois aux couleurs du Galaxy Note, le nouveau modèle de téléphone portable du sud-coréen Samsung. Les 17 régions autonomes espagnoles sont, comme le gouvernement central, engagées dans une cure d’austérité historique pour réduire leur déficit. Le gouvernement de la région de Madrid, dirigé par le Parti populaire, de droite, a notamment pratiqué d’importantes coupes dans ses dépenses et adopté un projet controversé de privatisation de la gestion de ses hôpitaux. Il a terminé l’année 2012 avec un déficit de 1,13% de son produit intérieur brut, en deçà de l’objectif de 1,5% qui avait été assigné aux régions autonomes.

Le métro de la capitale espagnole fait l’objet depuis plusieurs mois de mouvements de grève de la part de ses salariés, qui protestent contre la décision de la direction de réduire leurs salaires de 10%. La société publique a par ailleurs augmenté de près de 5% le prix des abonnements à partir du 1er février.

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01net, avec AFP